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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 19:18

 

On prend la Bastille d'abord

 

 

 

 

  A parti unique, opposition unie.

 

 


 

Traditionnellement et suivant le vœu de la puissance médiatique, les opinions politiques sont classées de droite ou de gauche formant ainsi un système partisan bipolarisé auquel chaque citoyen pourrait aisément adhérer. La gauche se proclame progressiste et la droite conservatrice.

Cette bipolarisation tend dans le monde occidental à réduire les opinions à seulement deux partis comme aux USA, les « démocrates » qui seraient plutôt de gauche et les « républicains » plutôt de droite.

Mais après des années de gauche au pouvoir il n'est pas perceptible qu'une différence de politique n'apparaisse entre ce qui nous sont présentés comme deux opinions contradictoires. Cette façon de différencier les opinons ne serait elle pas un piège qui cacherait en fait un parti unique.

 


La Gauche face à  la Droite, mythe ou réalité?

 

 

Le terme politique de gauche, comme de droite, provient de la disposition des partis et courants politiques dans l'hémicycle du parlement français depuis le début de la troisième république.


Dés 1870, à gauche siégeaient les partisans de la république comme mode de gouvernement pour la France et à droite siégeaient les royalistes. Au début de la troisième république le clivage politique était simple et marqué, républicains contre royalistes. Les républicains étaient à cette époque progressistes c'est à dire qu'ils œuvraient pour un progrès continu de l'humanité dans tous les domaines, que cela concernait la démocratie, l'industrie, la santé, l'éducation les libertés ou même les mœurs. Les royalistes étaient conservateurs c'est à dire qu'ils refusaient le progrès de l'humanité tel que décrit succinctement.


La gauche était républicaine et progressiste.


L'habitude a donc été prise partout, par comparaison avec la disposition du parlement français, dans tous les pays, de désigner les progressistes comme étant de gauche et les conservateurs comme étant de droite. Cette façon d'évaluer les opinions politiques est restée peu ou prou identique.


Après ce premier combat politique droite gauche, monarchie contre république, gagné par la gauche, ce fut l'affaire Dreyfus » à partir de 1894. Le capitaine Dreyfus juif alsacien fut accusé faussement d'espionnage par l'état major de l'armée qui était royaliste et gagné à l'antisémitisme. La droite antisémite prit parti contre Dreyfus cette droite fut appelé anti-dreyfusarde tandis que la gauche radicale républicaine dreyfusarde défendit ce capitaine juif. Pourtant toute la gauche ne s'engagea pas dans ce premier combat contre l'antisémitisme, puisque l'extrême gauche socialiste de Jules Guesde, qui commençait à exister, refusa de défendre Dreyfus arguant que c'était un combat de bourgeois.


Avec l'arrivée des socialistes siégeant à gauche dans l'hémicycle le terme évolua de républicain à socialiste en ajoutant un aspect revendicatif, ouvrier et social.


La gauche se retrouva en 1901 avec le gouvernement républicain radical du petit père Combe, sur le combat anticlérical. En effet, le pape avait pris position contre la république refusant  ce mode d'organisation d'un état qui, selon lui, allait à l'encontre des préceptes de l'église. Ce fut la séparation de l'église et de l'état avec les lois laïcs de 1905. La droite royaliste et cléricale combattit ces lois laïcs. La différenciation droite gauche était fortement marquée à cette époque.


La gauche devint nettement anticléricale.

 

petit_pere_3.jpeg


Le Parti Socialiste (SFIO), Section Française de l'Internationale Ouvrière, adhérant à la deuxième internationale fut créé en 1905, ce parti défendit les revendications ouvrières notamment celle de la journée de huit heure.


La gauche devint sociale.

 

429px-Le_petit_Parisien.jpg

 

Evoquation du massacre de Fourmies contre des ouvriers qui réclamaient la journée de

8 heures


En 1914 chaque parti d'Europe adhérant à cette deuxième internationale socialiste prit fait et cause pour la guerre. Seul Jaurès clama son opposition il fut assassiné. Cette guerre inique fut un holocauste et l'internationale socialiste sombra. A ce moment il n'exista plus en Europe de droite et de gauche tout le monde voulait la guerre.


La gauche n'avait plus de signification.


En 1917 les socialistes prirent le pouvoir en Russie pour arrêter la guerre. Sur ce point le Parti Ouvrier Social Démocrate de Russie se divisa; les « Bolchéviks » ou majoritaires pour l'arrêt des hostilités et les « Menchéviks » minoritaire pour continuer la guerre. Les Bolchéviks l'emportèrent et prirent seuls le pouvoir en Russie. Lénine chef de fil des majoritaires « Bolchéviks » créa un autre parti et dans le même temps une autre internationale. Ce nouveau parti socialiste prit le nom de communiste et la nouvelle internationale, de 3ème Internationale communiste. Cette 3 ème internationale, prit le nom d'Internationale Communiste. Cette nouvelle internationale prôna la création partout en Europe et dans le monde de Partis Communistes organisés selon le précepte léniniste d'une organisation militaire et pyramidale appelé « centralisme démocratique » chaque parti adhérant à l'internationale communiste s'engaga alors à établir dans son pays la dictature du prolétariat sous la direction d'un parti unique.


En 1919 les socialistes toujours unis, avec les radicaux, votèrent la journée de huit heures, la gauche s'était retrouvée.


En 1920, au congrès de Tour, le parti socialiste français (SFIO) se scinda, une partie sous la direction de Marcel Cachin voulait adhérer à la 3 ème internationale communiste, une autre sous la direction de Léon Blum, refusa les préceptes léninistes et voulu rester adhérante à la 2 ème internationale.

Le Parti Communiste SFIC (Section Française de l'Internationale Communiste) sera donc créé en France à cette date.


La gauche se divisa dés lors  entre partisans et adversaires de l'URSS, partisans et adversaires de la dictature du prolétariat.

Les communistes ne peuvent être républicains puisque le principe de dictature du prolétariat est contradictoire avec le concept républicain d'intérêt général.


Les communistes sont-il de gauche?


Dans les années 30 c'est la montée du fascisme partout en Europe et particulièrement en Italie et en Allemagne. En 1934, l'extrême droite voulut prendre le pouvoir en France, elle organisa le 6 février 1934 un violent assaut contre l'assemblée nationale. Socialistes et communistes prirent peur et organisèrent spontanément le 9 février une manifestation commune sévèrement réprimée. Afin de protester contre la répression antifasciste et faire front contre la montée du fascisme en Europe une grande manifestation commune fut organisée à Paris le 14 février 1934.


La gauche se retrouve et avec les radicaux va jeter les bases du Front Populaire.


Les communistes poussés ou non par la 3 ème internationale et Moscou prônèrent alors une large alliance antifasciste incluant les classes moyennes et les libéraux du Parti Radical. Un programme minimum commun sera réalisé entre le Parti Communiste SFIC, le Parti Socialiste SFIO et le Parti Radical, pour: "Le Pain, La Paix et la Liberté". Cette coalition de gauche gagna les élections du 26 avril et du 3 mai 1936. De mai à juin 1936, un mouvement de grève se généralisa en France et obtint la satisfaction d'un certain nombre de revendications ouvrières dont les congés payés, validés par la majorité de gauche.


La gauche à ce moment est essentiellement antifasciste.


serment1934.jpg

Serment du14 février 1934


Les communistes ne désirèrent pas participer au gouvernement du Front Populaire.

En Espagne, un Front Populaire également au pouvoir par les élections dû combattre une rébellion militaire et fasciste dirigée par le Général Franco et soutenue par les puissances fascistes. Le gouvernement français de gauche refusa son aide militaire à la jeune république espagnole, ce fut la politique de « non intervention ». La république espagnole résista difficilement face à l'aide militaire massive apportée par l'Allemagne nazie et l'Italie mussolinienne. Les communistes levèrent partout en Europe des troupes de volontaires pour aller combattre le fascisme en Espagne ce furent les brigades internationales, mais en vain.

La coalition du Front Populaire explosa. Alors que le combat prioritaire des communistes était la lutte contre le fascisme, socialistes et radicaux ne suivirent pas. Pire le 29 et 30 septembre 1938 la conférence de Munich permit à Hitler d'annexer les Sudètes, cette province germanophone du sud de la Tchécoslovaquie, l'ensemble des parlementaires français, à l'exception des communistes votèrent pour cette trahison.


La gauche française a disparu laissant une voie royale au fascisme.


Les socialistes et les radicaux sont-ils encore de gauche à ce moment?


Répondant à cette trahison des puissances occidentales et de la gauche française et la laissant démunie face à l'Allemagne hitlérienne, l'URSS signa avec cette Allemagne un pacte de non agression.

Le Parti Communiste jugé trop proche de Moscou fut interdit et ses députés emprisonnés


En 1939, après l'invasion de la Pologne par les nazis la guerre contre Hitler ne put être évitée même si la droite française clama haut et fort: « plutôt Hitler que le Front Populaire ».

Forts de cette maxime, les chefs militaires français traditionnellement de droite , combattirent on ne peut plus mollement les armées nazies et dans leur masse trahirent en abandonnant le combat au printemps 1940.


Seul un colonel, Charles de Gaulle chef d'un régiment blindé résista avec succès, il fut rapidement promu général puis secrétaire d'Etat à la Guerre, mais il était trop tard, les troupes françaises abandonnées par leurs chefs se débandirent.

Les députés français, à l'exception des communistes interdits votèrent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Celui-ci s'empressa de signer une armistice aves les nazis et entama une politique de collaboration, la république française fut abolie, la gueuse, comme l'appelaient les royalistes était morte beaucoup à droite furent satisfaits.

 

Philippe_Petain_und_Adolf_Hitler.jpg


A partir de cette période il n'était plus possible de parler ni de gauche ni de droite.


Le général de Gaulle réfugié à Londres et à partir de son appel du 18 juin  espèra rassembler sous son commandement des militaires patriotes refusant la défaite. Le général de Gaulle était un homme de droite, comme nombre d'officiers il était membre de l'action française royaliste. Il appela des militaires à venir le rejoindre peu, très peu se présentèrent. Comme il le dit dans ses mémoires j'attendais des militaires je vis venir des « juifs et des barbus ». Cependant il put s'appuyer en Afrique sur un autre officier également membre de l'action française Leclerc de Hautecloque qui organisa une force militaire en Afrique ce furent les Forces Françaises Libre.

Dans la France occupée, le Parti Communiste clandestin organisa une force armée de résistance les Francs Tireurs et Partisans Français (FTPF). La conjonction de ces deux forces militaires efficaces a placé la France parmi les vainqueurs. Dans le même temps, nombre d'élus de gauche au temps du Front Populaire trahirent  et se rangèrent  du côté de l'envahisseur. 


La division politique à ce moment entre droite et gauche n'avait plus de sens il n'y avait que des résistants patriotes d'un côté et des collaborateurs de l'autre.


 

Le secrétaire du général de Gaulle, Jean Moulin, un radical, réussit à convaincre le Général d'unifier la résistance au nazisme et au pétainisme dans une organisation commune ou seraient inclus les communistes avec leur organisation militaire ce fut le Conseil National de la Résistance CNR. Puis un gouvernement provisoire fut organisé à Alger composé de toutes les forces politiques non collaborationnistes. L'ex gauche et l'ex droite française se retrouva au sein du CNR et du gouvernement provisoire. Il est vrai que l'influence politique de la gauche et du parti communiste y était prépondérante. Le CNR élabora un programme politique progressiste devant être mis en oeuvre à la libération, comportant la sécurité sociale et le droit de vote des femmes.


Jean Moulin était assurément de gauche mais Leclerc de Hautecloque un homme de droite.

  

La république fut rétablie en août 1944 sous le gouvernement provisoire GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française)


Le GPRF décida de procéder le 21 octobre 1945 à un double référendum sur la question des institutions, et à une élection législative. La première question du Référendum dû permettre à la nouvelle Assemblée d'être constituante, les électeurs votèrent OUI à 96% ; la deuxième question avait prévu de limiter les pouvoirs de cette Assemblée, les électeurs votèrent OUI au deux tiers. Les élections législatives, qui ont lieu le même jour, purent mettre en avant trois partis principaux : le PCF, le MRP (chrétiens sociaux) et le Parti socialiste SFIO. Ces derniers formèrent  par la suite une force gouvernementale unie, que l'on nommera le tripartisme.


350px-Assembl-e-nationale-1945.png1945 le PCF premier parti de France la gauche est majoritaire

 

De Gaulle en désaccord avec la nouvelle constitution de 1946 démissionna.


La gauche sembla pour un temps se recomposer mais pour un temps très court seulement.


A la conférence de Yalta de 1945 les vainqueurs, anglo-saxons et soviétiques s'étaient partagés le monde en zones de domination.

Le gouvernement triparti composé de ministres de gauche communistes et de socialistes va perdurer jusqu'en mai 1947.

Le partage de Yalta et la guerre froide qui suivit partagera également la France et deux camps, partage traversant également la gauche.

D'un côté des communistes qui soutenaient  l'URSS, de l'autre les socialistes et les sociaux chrétiens du MRP qui soutenaient les anglo-saxons et soutenus par eux (les Radicaux avaient quasiment disparu du paysage politique français). De Gaulle a créé un parti politique en 1947, le RPF (Rassemblement pour la France) classé à droite.


La gauche n'existera plus en France, l'ex gauche non communiste se mettra au service des anglo-saxons par la vertu du pacte atlantique, cette gauche n'obéira plus qu'aux ordres venus de Londres et de Washington.


Les trotskystes lambertistes de la 4 ème internationale ourdirent avec la CIA une scission au sein de la CGT ce fut la création de Force Ouvrière en 1947 qui s'empressa d'adhérer à la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres) elle même création de l'AFL CIO organisation des « Trades Union » étasuniens étroitement contrôlées par la CIA. Les socialistes soutiendront ce syndicat anti CGT. Le mouvement syndical français s'en trouvera durablement affaibli.


  Socialistes et trotskystes agents de l'impérialisme US, de gauche ou de droite?


Jules Moch, exemple d'un ministre socialiste au service des anglo-saxons et de la droite.

Des grèves dans les charbonnages du Nord, furent déclenchées en octobre 1947 par la CGT en raison d'un retard des salaires sur les prix de plus de 30%, l'inflation étant alors un mal chronique malgré le plan Marshall. Elles furent sévèrement contrées par le ministre de l'Intérieur Jules Moch, qui mobilisa 60 000 CRS et soldats contre les 15 000 grévistes retranchés dans les puits et imposa la reprise du travail fin novembre. À la faveur de la lassitude des travailleurs et de la division des syndicats, en CGT et FO, la répression fut sévère, avec plus de 2 000 licenciements, cinq morts et de nombreux blessés. Jules Moch  au ministère de la Défense mit sur pied la participation française à la guerre de Corée et contribua à la mise en œuvre de l'OTAN.


Les différents gouvernements socialistes régulièrement au pouvoir à partir de 1947 se lanceront dans les guerres coloniales à la demande des anglo-saxons qui craignaient que les colonies françaises ne tombent sous influence soviétique en accédant à l'indépendance. Ce fut la guerre d'Indochine puis la guerre d'Algérie ou les socialistes iront jusqu'à justifier l'emploi de la torture.


Le Parti Communiste exclusivement se mobilisa contre les guerres coloniales et contre la torture en Algérie ( Voir le livre d'Henri Alleg: "La Question " alors secrétaire général du Parti Communiste Algérien)


La faillite de la gauche socialiste fut totale et Guy Mollet fut contraint en 1958 par les USA, d'aller rechercher le Général de Gaulle.


Les anglo-saxons firent agir leurs réseaux «stay behind» pour remettre en scelle le Général de Gaulle afin que celui-ci puisse continuer avec sucés, l'espèraient-ils, la guerre d'Algérie. Si les socialistes fidèles aux anglo-saxons, étaient favorables au retour du Général, les communistes y furent très hostiles.


Cette prise de pouvoir (soutenue par la SFIO) est en principe marquée comme une action de droite.

Pourtant de Gaulle, contrairement à ce qui était attendu de lui, entreprit d'arrêter la guerre d'Algérie et de décoloniser. Après une tentative de putsch dont les anglo-saxons assureront  la logistique et après 40 tentatives de meurtre contre sa personne perpétrées par une organisation, l'OAS, pilotée par les «stay behind» anglo-saxons, de Gaulle entreprit de se détacher résolument de la tutelle impérialiste pesant sur la France depuis la signature du Pacte Atlantique.


quatre_generaux-62b5c.jpgUn quarteron de généraux (made in USA)


Les soviétiques ne cesseront d'applaudir aux initiatives anti anglo-saxonnes du général de Gaulle.


Ici va commencer un aspect fort curieux de l'Histoire de France qu'il faudra un jour débrouiller.

Les communistes français, ne vont pas suivre les soviétiques dans leur contentement de voir de Gaulle au pouvoir en France. Ils vont s'attacher à reconstituer une gauche unie, anti gaulliste, ils vont s'attacher à remettre en scelle un parti socialiste moribond, fidèle allié de l'impérialisme et promoteurs d'une organisation européenne voulue par ces anglo-saxons.

 

En mai 1968 une extrême gauche venue d'on ne sais ou, entreprit de déstabiliser le pouvoir gaulliste. Dans cette extrême gauche nous trouvons des trotskystes tient la CIA,! Nous trouvons des maoïstes staliniens fortement opposé au PCF et à l'URSS et avec eux une ribambelle de révolutionnaires de salon. Tout ce monde de «communistes» d'opérette se cristalisera dans la critique virulente non seulement du gaullisme mais également du PCF et de l'URSS.


Les socialistes et leurs amis s'entendront au cours d'un fameux meeting au stade Charlety pour enfoncer le clou de l'anticommunisme (au sens anti PCF) commencé par des «gauchistes» venus de nul part et disparus juste après. Les communistes du PCF qui s'engouffreront par entrainement dans la contestation n'ont rien vu venir, toujours aveuglés par l'histoire du Front Populaire, qu'ils espèraient réitérer . Il est vrais qu'aux accords de Grenelle les salariés obtiendrons quelques avancées notables, mais rien qui puisse faire penser a ce Front Populaire.

 

Mai 68

paris_manif_etudiants_bd_montparnasse.jpPiéger les communistes, déstabiliser de Gaulle et faire peur aux français


La «gauche» non communiste à l'œuvre, au service des anglo-saxons contre leurs deux pires ennemis de Gaulle et les communistes.


Si les communistes avaient eu une vision géostratégique du monde et non pas une vision idéologique sectaire, pour suivre leur utopie ils auraient choisi de s'allier avec le Général de Gaulle et la face du monde en aurait été bouleversée. Une gauche véritable républicaine et progressiste aurait pu se constituer. 

Les communistes paieront très cher par la suite d'être tombé dans ce piège, ils n'iront plus que de Charybde en Sylla.

Le cadre national souverain permettant l'exercice du pouvoir politique du peuple sur l'économie étant perdu contre les volontés gaullistes et communistes, l'idéologie de libre échange fera des ravages jusqu'à l'effondrement économique d'aujourd'hui.


Si la gauche, définie d'après ses concepts initiaux de défense de la république et du progrès n'a plus existé en France après 1947, une néo gauche sera reconstituée petit à petit à partir des années 60 en fausse gauche ou gauche de patronage, sous l'œil d'abord déconcerté, puis étonné puis amusé, puis encouragé des anglo-saxons.


Chronique d'un désastre pour le concept de gauche.


Au début des années 60, le Parti Communiste Français, en souvenir de ses succès de 1936 et de 1945, entreprit une nouvelle stratégie de prise de pouvoir par la voie électorale. Déjà en 1945 au cours d'une interview au Time, Maurice Thorez explicita « qu'il existait d'autre chemins que ceux choisis par les communistes russes pour construir le socialisme », il sous entendait ainsi qu'il était favorable à une prise de pouvoir par les urnes. La représentation électorale du PCF étant insuffisante, les communistes choisirent une voie intermédiaire pour parvenir à leur fin: le socialisme et au delà le communisme.

Cette voie était une « démocratie avancée ouvrant la voie au socialisme », cette « démocratie avancée » devait être construite en alliance avec le parti socialiste et la gauche en générale afin de pouvoir parvenir à une majorité. Le Parti Communiste mis au point un programme de gouvernement minimum pouvant être accepté par les socialistes avec ce programme minimum des négociations furent entreprises avec les socialistes et les radicaux en vu d'élaborer un programme commun.


Dans ce programme figurait un certain nombre de nationalisations préfigurant un socialisme en devenir. Le parti socialiste SFIO à la fin des années 60, n'existait pratiquement plus. Aux élections présidentielles de 1969, après la démission de de Gaulle le candidat communiste, Jacques Duclos obtint 21% des voix tandis que le candidat SFIO, Gaston Defferre n'en recueillit que 5% et le PSU de Michel Rocard 3%. Le rapport de force au sein d'une gauche était initialement favorable aux communistes.


Le 13 juin 1971 se tint à Epinay un congrès devant unifier ce qui pouvait rester d'une gauche non communiste atomisée. François Mitterrand alors président de la CIR (Convention des Institutions Républicaines) devint le secrétaire général de ce nouveau parti intitulé socialiste sur une ligne politique d'alliance avec les communistes et avec un programme commun de gouvernement.

Ce programme commun de la gauche sera signé le 26 juin 1972 entre communistes, socialistes et radicaux de gauche de Robert Fabre, les radicaux s'étant divisés sur l'opportunité d'une alliance avec le PCF.

Cette alliance est devenue rapidement très populaire parmi les français puisqu'elle ouvrait des perspectives concrètes de changements de gouvernement. Cependant les français perçevaient cette initiative comme étant celle de François Mitterrand et des socialistes et non celle réelle des communistes. A partir de la signature de ce programme, les communistes vont perdre continuellement des voix aux différentes élections et les socialistes en gagner.


Les communistes ont ainsi offert un fantastique renouveau aux socialistes et un splendide tremplin à François Mitterrand tout en sa sabordant


Les français ne perçevèrent plus le PCF noyé dans la gauche, mais une gauche mythique rapidement associée au seul PS avec son symbole: la rose au poing.


François Mitterrand fort de sa gauche mythique avec son « peuple de gauche » pourra gagner les élection de 1981. A partir de 1982 les USA avec son outil la NED CIA entreprendronst de favoriser la bipolarisation politique dans tous les pays sous leur contrôle afin de faciliter leur influence: une à gauche, l'autre à droite mais en France le travail était déjà fait... par les communistes. Ainsi les anglo-saxons ne verront aucun inconvénients à la participation de ministres communistes secondaires au gouvernement français.


T065541A.jsm.jpegMitterrand savoure sa victoire au Penthéon.

Les communistes sont finis


La gauche au pouvoir en 1981, incluant des communistes déjà en cours de marginalisation, entreprit derechef l'application d'un mini programme commun composé essentiellement de nationalisations. Ces nationalisations étaient en fait des étatisations remplaçant les actionnaires privés de quelques entreprises liées à la défense et de quelques banques. Déjà les effets de l'européïsme aveugle et du début de la mondialisation commencèrent à se faire sentir, la France se désindustrialisa, le chômage augmenta et la France commença à s'endetter sur les marché financiers grâce à la loi Pompidou Giscard votée en 1973 qui le permettait. Ces nationalisations n'auront évidemment aucun effet, c'est la fin des 30 glorieuses et la crise commenca.


Différents gouvernements suivront en 25 ans avec cohabitation gauche droite, avec la gauche seule, avec la droite seule, avec communistes, sans communistes, avec nationalisation puis avec privatisation.


 La droite et gauche mythique étaient maintenant devenues d'accord sur l'essentiel c'est à dire la perte consentie de souveraineté du peuple français sur la France ne lui permettant plus de contrôler l'économie ni d'agir sur elle, comme il avait été fait avec durant la période gaulliste.


DettePubliqueFrancaise.jpgAugmentation continuelle de la dette publique de la France depuis 1981



Une gauche mythique remplace aujourd'hui une gauche véritable éteinte depuis 1947.


La gauche issue du programme commun ne sera plus désormais une gauche politique capable d'analyses marxistes ou techniques avec des prises de positions fortes venant de combats périlleux. Ces combats de la fin du 19 ème siècle qui étaient la lutte pour la république, pour la laïcités, puis au début du 20 ème contre la guerre, pour des lois sociales, contre le fascisme, contre la collaboration, puis à partir de 1945 contre l'impérialisme, le colonialisme et le racisme.

 

On s'apperçoit aisément qu'il n'est pas possible de connaître ce qu'est réellement la gauche sans savoir l'époque à laquelle il est fait référence, tant il existe d'énormes variations dans son histoire à la fois dans sa composition et dans les politiques défendues.

La définition historique de la droite est similaire; de royaliste cléricale et réactionnaire avant 1940, une certaine droite avec de Gaulle fut l'organisatrice de la lutte pour l'indépendance nationale contre le nazisme puis contre les USA.

 

Sous le pouvoir du général de Gaulle la partie de l'hémicycle ou siégeait les députés; à droite ou à gauche n'avait plus de signification poltique avec des socialistes pro-impérialistes et des communistes et gaullistes anti impérialistes


Aujourd'hui il n'y a plus qu'un «peuple de gauche » se ralliant à quelques mythes construits avec quelques souvenirs du passé ou à quelques concepts vidés de leur sens. La gauche ne fait plus référence qu'à une posture où une somme de « bons sentiments » sont  propres à procurer une satisfaction de soi.

 


  La question nationale ou l'émergeance d'une nouvelle opinion partisane.


 

En 1940, le gaullisme fit son apparition comme force anti fasciste, réputée ne pas être de gauche mais qui renforca une idée de patriotisme c'est à dire de défense de la nation républicaine. Le gaullisme sera influencé par la gauche républicaine mais à son tour influencera les communistes qui s'intituleront eux mêmes patriotes et défenseurs de la république française, de ses symboles et de ses valeurs. L'histoire du gaullisme ne peut être dissociable de l'histoire de la gauche.

Durant l'occupation nazie la question nationale sera la seule posée aux français; libérer la France ou se soumettre au joug étranger il n'était plus alors  question de droite ou de gauche. 


Après la 2 ème guerre mondiale dés 1947 la gauche un moment retrouvée éclata avec la guerre froide et l'importante influence anglo-saxonne.


Les anglo-saxons entreprirent un important effort au travers une multitude d'associations, de financement secrets, de corruption pour contrer le poids des communistes dans la vie politique. Poids communiste qui s'exerçait directement mais également via un grand nombre d'associations, organisations dites de masse, syndicats, associations divers,  anciens combattants, déportés etc...


Pour les anglo-saxons il s'agissait de séparer les communistes de la gauche et de faire accepter à cette gauche, les guerres coloniales, l'impérialisme, et surtout l'abandon de souveraineté du peuple français ce qui leur était absolument nécessaire pour faire avancer leur concept de libre échange, « «free trade » et d'étendre leur pouvoir en Europe.


Par exemple pour accepter l'abandon de souveraineté républicaine, les anglo-saxons introduisirent l'idée que les frontières en Europe ont apporté la guerre et que, s'il n'y avait plus de frontières il n'y aurait plus de guerre. Ce concept semblait généreux et susceptible d'entraîner l'adhésion d'une gauche de bon sentiments. Malheureusement cette idée était  fausse et stupide, les frontières des nations du monde n'entraînent nullement la guerre mais bien au contraire elles soumettent les rapports entre les peuples au droit. 


Pour détourner les thèmes traditionnels de la gauche pour leur profit, les anglo-saxons vont faire donner leurs troupes trotskystes.


Trotsky s'était opposé à Lénine sur l'idée nationale. Trotsky était partisan d'une révolution mondiale et d'un internationalisme supprimant les frontières. Trotsky était fortement anti républicain qualifiant les institutions républicaines et laïques françaises d'institutions bourgeoises. Les trotskystes étaient devenus anti soviétiques et anti communistes, au sens anti PCF ce qui ne pouvait que plaire aux anglo-saxons. Une association symbiotique va s'opérer entre eux et se développer sur des thèmes communs, contre la nation et contre la république, contre la France. Les trotskystes téléguidés vont tenter d'investir toute la gauche, politique, syndicale et associative. Cette stratégie appelée « entrisme » aura pour but de diviser, d'affaiblir et d'introduire partout des idées pseudo généreuses favorables à l'abandon de souveraineté républicaine.


 L'influence politique et thématique gaucho-troskyste va intéresser l'ensemble de la gauche après 68 y compris le PCF par effet d'entraînement et détruire cette gauche idéologiquement jusqu'au fond.


Les trotskystes lambertistes de la 4 ème internationale vont particulièrement investir le Parti Socialiste miterrandien. Aujourd'hui les principaux dirigeants du PS sont issus de ce groupe et ont été particulièrement formés aux USA sous l'égide du syndicat étatsunien AFL CIO et ensuite par la National Endowment for Democracy appendice de la CIA.


 

La gauche est maintenant opposée à l'indépendance nationale donc à la souveraineté du peuple.


La gauche a substitué au droit international, une idéologie instrumentant de pseudo droits de l'homme, idéologie devant faire accepter l'idée aux peuples "occidentaux" qu'il serait légitime d'intervenir militairement pour mettre fin à des dictatures. L'idée peut paraître généreuse, mais malheureusement seuls les USA ont la capacité militaire d'intervenir et donc seuls les USA s'arrogent le droit de dire qui est une dictature et qui ne l'est pas.

Pour les USA une dictature est un pays qui refuse à se soumettre à leur diktat financier ainsi l'Iran ou se pratiquent des élections libres serait une dictature et l'Arabie Saoudite et le Qatar ou règnent des monarchies absolues, n'en seraient pas. Difficile de faire croire ça aux peuples, mais les médias dévoués sont chargé de présenter la chose acceptable pour eux à grand coup de propagande.

Avec ce système d'aide politique mêlant politiciens de gauche et médias les USA purent entreprendre de terribles guerres coloniales faisant des centaines de milliers de morts en Irak en Afghanistan, en Libye et maintenant en Syrie.


La supra nationalité ersatz de l'internationalisme trotskyste.


De la même façon que l'idéologie d'ingérence se substitue au droit international, la supranationalité va se substituer au droit constitutionnel en s'opposant à la seule et unique souveraineté du peuple français. Cette supranationalité instituée illégalement par l'Union Européenne est l'antichambre d'une gouvernance mondiale au seul profit de l'impérialisme financier et militaire des USA.

 

La gauche actuellement au pouvoir, de par ses idées fondamentales est devenue le principal allié de l'impérialsme


 

Une nouvelle opinion partisane.

 

Cette opinion fit son apparition publique avec les attentats du 11 septembre 2001. La version officielle qui en était donnée, très peu crédible divisa les français et le monde en deux camps fortement opposés les uns, croyant en cette version incroyable et les autres non.

Il apparu que ceux croyant en la version officielle était plus portés vers les idées de mondialisation promues par l'impérialisme US et la gauche, et ceux contestant cette version étaient plus portés par une volonté d'indépendance nationale et plus critiques envers l'action des USA, ces gens se classaient plus à droite.

Le Réseau Voltaire qui le premier exprima des doutes publics sur cette version et classé à gauche éclata car une partie de ses membres ne put suivre ce que la propagande médiatique exprimait déjà en classant à l'extrême droite toutes critiques des USA, c'était un beau paradoxe.

 

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Durant les années qui suivirent nombre de gens, surtout des jeunes, de toutes obédiences partisanes découvrirent le monde politique via les débats sur le 11 septembre 2001. Pour beaucoup ce fut un choc, leur assurance de vivre en démocratie fut ébranlée par la découverte d'un monde obscure et cripminel pesant sur la planète. Beaucoup de ces jeunes devinrent ainsi des militants pour la vérité sur le 11/9/ 2000, puis des militants anti-mpérialistes ceci, fut facilité par la multiplication des sites internet d'informations alternatives. 

 

L'apparition puis  généralisation des réseaux sociaux utilisant l'Internet accéléra la diffusion de cette nouvelle opinion partisane qui devint nettement anti-impérialiste avec la multiplication des actions guerrières des USA entraînant leurs affidés ou les plaçant en avant.

La guerre de Libye entreprise par la droite sarkosienne et soutenue par l'ensemble de la gauche, encore à l’exception des restes du PCF accentua un peu plus une césure en formation entre soutiens et adversaires de l'impérialisme ou dans chaque camp était des gens se situant à droite ou de gauche.


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La lutte contre l'ingérence étrangère en Syrie mobilise des gens de droite comme de gauche qui discutent et se rapprochent


La guerre de Syrie parachève maintenant la nouvelle césure politique, la gauche au pouvoir se lance dans la guerre impérialiste au côté des USA et ce avec le soutient du PCF maintenant qui, avec son journal, l'Humanité, prend fait et cause pour des rebelles terroristes recrutés et armés par les USA.


D'un autre côté avec l'extension de la crise économique, une prise de conscience émerge concernant la responsabilité directe de l'UE, de l'OTAN et de l'Euro dans cette crise. Une nouvelle césure se met en place entre partisans de l'UE et de l'Euro d'un côté et adversaires de l'autre. Cette césure recoupe celle entre partisans et adversaires des opérations impérialistes en Syrie.

Ainsi une nouvelle opinion partisane est née faisant exploser l'opposition entre une droite et une gauche qui en fait n'avait plus d'objet depuis 1947 date de la soumission du PS à l'impérialisme. Cette droite et cette gauche mythique n'ont pu survivre dans l'esprit du peuple que grâce à la stupidité volontaire ou non d'un PCF se sabordant pour que finalement ses restes finissent par se ranger dans le camp impérialiste.


Cette nouvelle opinion partisane indépendantiste et anti-impérialiste ne possède pas encore d'organisation politique elle est atomisée dans une multitude de groupuscules se disputant apprenant un leadership.


Le défi lancé à la France aujourd'hui est de pouvoir rassembler les citoyens voulant appartenir à cette nouvelle opinion partisane en une organisation capable de prendre le pouvoir.

A contrario l'ennemi, instrumenté de l'étranger cherche lui, a accréditer l'idée qu'il existerait encore une opposition droite gauche et lance de temps en temps des thèmes cherchant à focaliser l'opinion sur d'anciens critères.


A cet effet, le « Mariage pour tous » contre « Manif pour tous » fut lancé, comme les combats de rue entre pseudo antifascistes dits « antifa » et pseudo fascistes se prêtant à ce genre de confrontation.


Citoyens, l'histoire de France vous regarde !

Serez vous capables de vous unir sur l'essentiel; à savoir le recouvrement de notre indépendance nationale et la lutte contre l'impérialisme comme au temps de la Résistance.


La question est posée en forme de défi.

 

 

 

 

 

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 17:02

 

 

 

Ou une danse entre l'amour et la mort.

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Ainsi parlait Zarathoustra

Un livre pour tous et pour personne.

Richard Straus

 

 

 

Nietzsche en Personne

 

 

Chacun de nous possède un ennemi des plus redoutable à qui nous devons nos propres malheurs et dont nous avons à nous plaindre sans cesse, cet ennemi ?... Ce n'est que nous même !

 

Incapable d'apprendre de nos fautes, de porter un regard critique sur nos entreprises, celles qui nous ont mené au gouffre ou nous nous trouvons englués.

 

Incapables, alors nous pleurons, nous pleurons et nous nous plaignons. Nous invoquons Dieu, la malchance, les forces du mal, les puissants qui nous exploitent, l'autre le pas pareil, l'arabe, le juif, le franc-maçon, le chrétien, l'athée, le banquier, le gouvernement, l'UMPS, l'impérialisme et que sais-je encore.

Pourtant nous même, responsables de nos malheurs il nous serait simple de balayer ce qui nous affecte à grand coup de tout ce qui fait mal.

Non, non !

 

Nous nous aimons trop pour nous attribuer la lourde responsabilité de nos malheurs ou alors, nous avons peur de notre puissance c'est-ça ! Car cette puissance si elle s'exprimait nous savons bien que rien ne pourrait l'arrêter, nous l'avons vu mainte fois dans l'histoire.

 

Préférons donc nos chaînes c'est bien plus confortable

 

Alors vous allez bien voir qui sera élu aux prochaines élections, ceux choisi par nous le peuple, ce sera encore notre maître qui ricanant se dira « ah les cons » il sera cette fois déguisé en UMP après avoir ôté la vêture socialiste trop rapidement usée.

 

 

 Ainsi soit il.

 

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 10:50

Contrôle social, conformisme et déstructuration.

 

A mes filles Catherine, Nathalie et leurs enfants.

 

 

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Georges Orwell, la prémonition du contrôle social.

 

Le contrôle social a pris en ce début de 21 siècle une ampleur inégalée dans l'histoire de l'humanité, inégalée car bénéficiant des derniers apports de la connaissance sur les comportements humains, mais également des bénéfices de la technologie médiatique.

 

Le contrôle social, c'est à dire l'acceptation de leur sort par les soumis, se réalise de deux manières depuis que l'homme inventa l'état qui consacre la division de l'humanité entre ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui le subissent. Ces deux manières sont d'une part le conformisme et d'autre part la répression. La répression est simple à décrire, intéressons nous aux mécanismes du conformisme.

L'établissement d'un néo conformisme est la stratégie que les forces politiques et médiatiques de l'impérialisme tentent d'imposer aux français et au monde. Ce néo conformisme aura la couleur de la gauche enfin une gauche « Canada Dry » possédant la couleur mais non la teneur.


Être asservi par ceux qui prétendent vouloir vous libérer est la forme la plus sophistiquée, la plus efficace et la plus courante de la tyrannie

 

Le conformisme est un réflexe humain de base qui consiste pour chacun de vouloir faire comme les autres. L'homme est un animal social, vivant en groupe, on pourrait le qualifier de grégaire car il n'a dû sa survie et l'établissement de son pouvoir sur les autres espèces qu'en se coalisant pour créer des groupes sociaux numériquement importants capables de synergies d'action.

Sans cette aptitude humaine au conformisme nulle vie en société ne serait possible.

Ce conformisme de coalition peut avoir deux effets inverses soit l'acceptation d'un système de pouvoir soit son rejet. On voit que la maîtrise du conformisme est primordiale à la fois pour ceux qui détiennent le pouvoir comme pour ceux qui le contestent.

 

Allons plus loin dans la description du conformisme. Celui-ci est le «vu et non remarqué» on dirait également que c'est un « allant de soit » en ethnométhodologie. Ce sont les pratiques habituelles accomplies sans en avoir conscience, par exemple dire « bonjour, ça va ?» avant d'engager une conversation, c'est se vêtir de telle ou telle manière conforme, c'est cacher son sexe comme dans la plus part des civilisations, c'est parler sa langue maternelle ou la langue comprise par son entourage. Dans l'accomplissement de ces pratiques conformes et habituelles nous ne nous posons pas de questions, elles sont instinctives mais néanmoins issues d'un apprentissage. Personne n'aurait l'idée de se promener le sexe visible, de prendre le métro habillé comme au 17ème siècle, ou de dire « zut » à la place de « bonjour ».

Le conformisme des comportements ordinaires existe également dans les idées, chacun pense que nous vivons en démocratie et même le plus contestataire ne peut imaginer que tout nous est dicté, que la moindre idée que nous croyons personnelle est issue d'un habile calcule de forces économiques et politiques destiné à nous faire accepter notre soumission. J'ai récemment montré dans un article comment et pourquoi les idées reçues sur la Moyen Âge nous ont été imposées.

 

Les humains, particulièrement adaptés aux coalitions, au « travailler ensemble » sont en recherche perpétuelle de conformisme, se situer hors de sa communauté déclencherait obligatoirement chez eux une décharge désagréable d'adrénaline, décharge destinée à préparer l'animal humain au danger, car hors de sa communauté celui-ci se sentirait isolé, sans ses congénères pour lui assurer protection. Cette protection lui est due car il appartient au groupe en se conformant aux pratiques du groupe.

 

Cette recherche perpétuelle, instinctive et naturelle de conformité chez l'humain rend efficace sa manipulation de masse, il suffirait donc de modifier le comportement de leaders d'opinions pour que ce conformisme se modifie. C'est ce que l'on appelle les phénomènes de mode qui font que nous allons modifier la manière de nous vêtir ou modifier nos expressions de langage par exemple aujourd'hui introduire des mots anglais dans nos expressions.

 

Qui sont ces leaders d'opinions, si importants pour dire la conformité ? Ce sont des gens que l'on admire, que l'on envie et que l'on voudrait imiter. Depuis toujours ceux que l'on admirait et que l'on enviait étaient ceux qui détenaient richesse et pouvoir, aujourd'hui les choses se sont aggravées avec la télévision et les médias en générale qui nous montrent en permanence un spectacle dont on ne sait plus s'il s'agit de réalité ou de fiction. Bien évidemment ces nouveaux leaders d'opinions sont ceux qui nous apparaissent quotidiennement; journalistes de renom, politiciens, acteurs, cinéastes, présentateurs. Il s'est formé une nouvelle caste de gens exposés en spectacle à la vue des autres. Cette caste que tout le monde veut imiter possède même un mot terrible pour qualifier ceux qui n'en font pas partie, ce mot est « anonymes » comme on disait manants sous l 'ancien régime. Les anonymes, les « sans noms » sont les spectateurs béats et passifs qui suivent et imitent.

 

Comment, à partir de cette « société du spectacle » faire accepter aux braves gens leur écrasement social et moral.

 

Le peuple possède par essence une morale intrinsèque et naturelle dominante, cette morale ce conformisme populaire et instinctif a pour fonction la pérennité du groupe. Toutes sociétés humaines possèdent une morale de base positive propre à la conservation et à la cohésion, cette morale ce conformisme peut être qualifié de Bien. Ce Bien est souvent mythifié par les religions populaires il dit qu'il ne faut pas tuer son prochain, ne pas voler, être solidaire avec les autres, fonder une famille, avoir des enfants et se sacrifier s'il le faut pour sa famille, sa patrie.

Dans tous les groupes humains la famille en tant que noyau social est particulièrement mythifiée car c'est de cette famille formée d'un homme et d'une femme que le groupe va croître tout en améliorant la sécurité de tous les membres du groupe. Cette morale est conservatoire par définition et peut être également conservatrice.

 

Pour que le groupe accepte sa déchéance et sa réduction à l'esclavage la solution est simple il faut détruire sa cohésion et en conséquence toutes les solidarités inhérentes à ce groupe.

Déstructurer les valeurs naturelles puis les inverser sera la solution adoptée par les tenants du pouvoir afin d’accroître leur emprise sur un corps social délité sans défense.


 

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Sans commentaires

 

Les effets de l'acceptation sans précédents d'une déchéance éclatent maintenant au grand jour.


Le premier effet est une décroissance organisée par la désindustrialisation car les conditions de l'exploitation capitaliste devenaient non rentables. Non rentables à causes des hauts salaires et des lois de protection sociale obtenues à force de lutte depuis deux siècles.

Cette décroissance s'accompagne de chômage et d'une explosion de la pauvreté.

C'est une atteinte également sans précédent au droit du travail par la disparition du Contrat à Durée Indéterminée,.

C'est une perte historique de souveraineté allant à l'effacement même de notre pays et surtout de nos institutions républicaines obstacles à la tyrannie
C'est une soumission sans failles à la volonté hégémonique de l'impérialisme anglo-saxon et à son système financier nous imposant une dette éternelle.

C'est l'implication de notre pays à nouveau dans des guerres coloniales particulièrement meurtrières comme en Libye et en Syrie.

C'est l'acceptation d'une fermeture d'usines de PSA et le licenciement de milliers d'ouvriers pour une cause politique imposée par une puissance étrangère afin d'organiser un embargo sur un Iran insoumis dont cette puissance convoite les richesses.

Cela va être l'obligation imposée par l'UE d'utiliser des semences agricoles industrielles élaborées par la société monopoliste Monsento, cultiver son jardin deviendra bientôt illégal.

 

L'effet de l'effondrement social.

 

Un effondrement de la contestation du système.

 

Toutes ces avanies historiques imposées par les pouvoirs successifs de la droite UMP et du Parti « Socialiste » possèdent l'extraordinaire particularité de n'avoir déclenché aucunes réactions ni de manifestations de la part de ceux qui depuis 150 ans organisent la défense du peuple travailleur et souvent avec grand succès.

En 50 ans de militantisme politique depuis 1963, j'ai participé à des centaines de manifestations pour le respect du droit du travail, pour l'augmentation des salaires, contre les guerres coloniales et impérialistes. La plus part de ces manifestations organisées par le PCF ou la CGT concernaient des revendications sur des faits beaucoup moins graves que ceux qui nous affectent aujourd'hui et qui pourtant ne déclenchent maintenant aucunes réactions politiques, plongeant ainsi notre pays dans un marasme historique.

Le PCF a disparu, parti qui était l'ossature des revendications ouvrières et de la lutte anti impérialiste, le groupuscule qui en subsiste s'est fondu dans le système et ne fait plus entendre de voix discordante comme par le passé.


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Manifestation ouvrière en mai 68 alors que régnait le plein emploi

 

Un effondrement des valeurs familiales.

 

La famille est la cellule de base de la société là ou s'expriment, se pratiquent et s'apprennent les solidarités nécessaires à la défense du groupe.

Dans ma propre famille les rapports distendus que j'entretiens avec mes  enfants, sont foncièrement différents des rapports étroits que nous avions mon épouse et moi avec nos parents, rapports qui étaient fait de respect dû aux anciens alors que ce respect n'existe plus aujourd'hui. Ces rapports distendus dans ma famille ne sont pourtant pas une exception, beaucoup d'amis de mon âge me rapportent les mêmes désintérêts de leurs enfants pour leurs parents. Les maisons de retraite que l'on peut qualifier de mouroirs sont pleines de personnes âgées n'ayant plus de contacts avec leur famille. Si nous nous sommes occupés de nos parents jusqu'au bout refusant pour eux la maison de retraite, il est certain que notre sort sera celui peu enviable de ces terribles mouroirs à vieillards.

Aujourd'hui le mariage, expression solennelle d'une union entre un homme et une femme pour assurer une descendance n'a plus cours puisque plus d'un enfant sur deux naît hors mariage et qu'un couple marié sur deux va divorcer. Bien évidemment les séparations sont plus importantes chez les couples non mariés laissant la plus part des enfants aujourd'hui sans références familiales stables, ceci ne pouvant qu'affecter leur équilibre.

 

Cet effondrement des valeurs collectives sociales et familiales ne peut être dû qu'a l’établissement de nouvelles valeurs individualistes et hédonistes. Chacun aujourd'hui est tourné avec acharnement vers l'accomplissement de sa propre jouissance, de son propre plaisir sans tenir compte de l'autre, le sens du sacrifice propre aux valeurs collectives a disparu.

 

Mécanisme de l'inversion des valeurs par la dévalorisation du droit formel, rôle de la gauche.

 

Pour inverser des valeurs sociales qui existaient jusque maintenant, valeurs à l’origine du droit formel, il faut pouvoir dévaloriser et faire s'effondrer toutes les structures anciennes supportant ce droit honni. Le premier support du droit est la nation.

 

La dévalorisation de la nation et de l'état-nation.


Le concept d'état-nation et de légalité est né en Europe et particulièrement en France aux 17ème et 18ème siècle. L'idée de la reconnaissance mutuelle entre les états vient du traité de Westphalie en 1648 et l'idée d'une société fondée sur le droit formel vient de Montesquieu (1689-1755). Un état-nation est synonyme d'un corpus de loi qui a cours dans un espace donné défini par des frontières reconnues mutuellement.

L'impérialisme qui a le monde en son emprise juge que les frontières et la multiplicité des lois qui en découlent sont des obstacles à son pouvoir. D'un autre côté l'idéologie de gauche dévalorise également frontières et nations qui selon elle empêchent les hommes de fraterniser, puis cette idéologie assénée communément par l'impérialisme et la gauche prétend que frontières et nations sont causes des guerres, belle unanimité la gauche oubliant l'origine révolutionnaire et républicaine du concept de nation et l'article 3 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen qu'elle enterre allègrement. « Le principe de souveraineté réside dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément »

La gauche oubliant ce concept français révolutionnaire et formel de nation comme n'étant que l'ensemble du peuple constituant l'état définition donnée par arrêté du 23 juillet 1789, ne préfère se rappeler que le concept maurrassien ou anglo-saxon se rapportant à une communauté de langue de culture et d'histoire pour mieux combattre le concept et les lois qui vont avec.

 

Le « droit » d'ingérence consécutif à la dévalorisation du concept de nation.

 

Il ne s'agit nullement d'un droit d’où mes guillemets car il ne figure dans aucun texte de droit international, bien au contraire ce droit international interdit l'ingérence.

L'impérialisme qui a redoublé de vigueur avec l'effondrement de l'URSS a besoin de s'accaparer des états possédant à la fois des richesses mais également un système bancaire autonome riche et puissant non soumis a l'arnaque de la dette. C'était le cas de la Libye, de la Syrie, de l'Iran, il fallait donner un prétexte pour mener des guerres d'agression coloniales contre ces pays.
Encore une fois la gauche va s'en charger.

L'impérialisme avec ses médias aux ordres va montrer des événements fabriqués de toutes pièces faisant accroire au bas peuple que les dirigeants à la tête des états convoités sont des dictateurs. Des manifestations sont organisées dans ces états manifestations truffées d'hommes en armes tirant indifféremment sur la foule et les forces de l'ordre afin de déclencher une répression qui aurait eu lieu dans tous pays même ceux se prétendant les plus démocratiques. La gauche va prendre le relais en exigeant des interventions militaires contre ces pays (Eva Joly, Mélenchon l'Humanité ect.)

Pour l'impérialisme le bénéfice est grand ayant l'appui de la gauche pour ses guerres coloniales actuelles contrairement a ce qui s'était passé pour les guerres d'Algérie ou du Vietnam qui avaient déclenché des manifestations monstres d'opposition.

 

Paix au VietnamManifestation anti impérialiste pour la Paix au Vietnam en 1967

 

On s'aperçoit que toute déstructuration de légalité ne peut s'accompagner que d'une déstructuration idéologique et morale, par exemple la critique et l'abandon des idées révolutionnaires françaises. Il n'est pas étonnant que cela soit une sénatrice écologiste, de « gauche » Marie-Christine Blandin, qui s'attaque au paroles de la Marseillaise faisant une confusion stupide sur le sens de «qu'un sang impure abreuve nos sillons ».

 

De cette déstructuration généralisée l'impérialisme en attend le chaos puis le rétablissement de son ordre mondial ou s'imposera sur tous les continents son « free trade » (libre échange) sans autre lois que celles du plus fort, du moins disant social et de l'exploitation maximum.

 

Pour favoriser l'établissement du chaos et imposer la mondialisation l'impérialisme va s'appuyer sur tout ce qui est déstructurant.

 

Quelques exemples,

 

Salafisme islamique, Société ouverte (open society), judaïsme sioniste , homosexualité etc ;

 

On voit que tout ceci n'a apparemment aucun rapport cela montre que l'impérialisme se fout des idéologies et des religions comme de sa première canonnière il faut pousser au chaos.

 

Le salafisme islamique

 

Cette idéologie religieuse ne reconnaît pas de nations mais cherche à établir des émirats morcelés possédant tous la même loi : la Charia, les USA utilisent les salafistes issues de la secte wahhabite depuis les années 80 et la guerre d’Afghanistan contre l'URSS. Aujourd'hui ses milices takfiristes issues de cette l'idéologie wahhabite salafiste sont leur principal bras armé déstabilisant utilisés en Tunisie, Libye Syrie comme ils pourraient l'être également en Russie et en Chine. Ces milices se livrent a d’épouvantables massacres de masse, de tortures d'horreurs en tous genres comme de découper vivant à la scie des soldats prisonniers, de les éviscérer, de décapiter tout ça songeusement filmé et diffusé sans problème sur l'internet sans que cela ne suscite d'émois chez nos moralistes de gauche.

 

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Femme torturée, abattue et exposée dans une zone détenue par les "rebelles" takfiristes en Syrie


 

Georges Soros et l'Open Society.

 

Georges Soros partenaire de la CIA avec son Open Society est le grand acteur de la déstructuration. Il finance tous mouvements anti nationaux, anti sociaux, provocateurs déstructurant pour le bénéfice de l'impérialisme comme les Pussy Riot en Russie,  les Femen, les mouvements libertaires pseudo antifascistes dits « antifa » et tous les sites internet qui dénoncent les dissidents qualifiés de « complotistes », les pseudo journalistes qui ont pour profession de s'attaquer perpétuellement au Réseau Voltaire comme Caroline Fourest et sa compagne Fiametta Vener.

 

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Femen et Pussy Riot chouchous de Soros et de la CIA

L'usage de l'anglais est en plus très symbolique.

 

Sionisme et holocauste ou un crime pour en commettre d'autres .


Les population juives d'Europe, particulièrement d'Europe centrale furent durement persécutées par les nazis et leurs acolytes, ceux-ci ayant en charge de détourner les peuples des révolutions communistes en désignant à la vindicte publique un « bouc émissaire ». Cette persécution qui a cherché à éliminer d'Europe les populations juives fut particulièrement atroce. Aujourd'hui l'état d'Israël partenaire privilégié de l'impérialisme et son bras armé au proche orient, instrumente les malheurs infligés aux juifs d'Europe pour se livrer à de terribles actions de violence et de colonisation.

Face à une réprobation qui s'élève dans le monde contre ces violences à l'encontre des palestiniens, les tenants de l'état colonialiste israélien on fait la promotion de l'idée suivante ; tous ceux qui protesteraient contre les violences d'Israël seraient des antisémites voulant remettre les juifs dans les chambres à gaz.. Tout ceci évidemment est appuyé par la propagande politique et médiatique habituelle survalorisant depuis seulement une vingtaine d'année le malheur des juifs européens tout en excusant exactions et massacres perpétrés impunément par les israéliens contre la population palestinienne. Évidemment la gauche va encore à la rescousse qualifiant « d'extrême droite » les contestataires de l'agressivité israélienne sur ses voisins. Cette sombre rhétorique cherche également à s'appliquer à ceux qui posent des questions au sujet de l’abracadabrantesque version officielle des attentats du 11 septembre 2001.

Mes aïeux déportés ou morts dans les camps nazis ne savaient pas que leur calvaire allait servir à justifier nombre de crimes impérialistes 70 ans plus tard.


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Crimes israéliens à Gaza


Puis plus grave encore l'holocauste des juifs d'Europe donne lieu à l'écriture d'une histoire officielle dont la contestation est devenu un délit. Ceci est extrêmement grave car cette histoire officielle obligatoire qui interdit tous débats jette un doute sur la réalité historique que l'on cherche à imposer de cette manière. Une réalité historique évidente n'aurait pas besoin d'utiliser la loi pour s'imposer. Cette loi dite Gayssot promulguée par la gauche fait en ce moment l'effet inverse de ce qu'elle prétendait imposer. Les travaux de Faurisson parfaitement et techniquement recevables n'ont jamais été si populaires depuis l'application de cette loi.

Aujourd'hui l'antisémitisme appelé maintenant judéophobie s'appuyant sur les crimes de l'état israélien et l'instrumentation de l'holocauste par politiciens et médias à des fin criminels n'a jamais été aussi important depuis la guerre 39 45.

 

 

Promotion de l'homosexualité.


L'homosexualité a toujours existé chez l'homme et peut aisément être considérée comme normale, les homosexuels ont durant des années combattus pour que leur orientation sexuelle ne soit plus considérée comme un délit, ils ont eu raison et ont gagné en France comme dans nombre de pays occidentaux. Les choses normales auraient du en rester là. Aujourd'hui, l'idéologie dominante promue par l'impérialisme voyant tout l'intérêt déstructurant de la chose et avec l'aide de la gauche a lancé une grande campagne de valorisation de l'homosexualité au travers nombre de fictions qu'il aide à financer et maintenant avec la possibilité légale donnée aux homosexuels de se marier au travers d'un « mariage pour tous » dont on peut se demander ou en sont les limites puisque le contenu naturel de ce mariage est vidé.

Là encore force est de constater que cette valorisation outrancière et médiatique et ce « mariage pour tous » possède une capacité déstructurante pour la famille, noyau social de base dont la fonction est déjà atteinte par l'hédonisme individualiste poste soixante-huitard.
Bien évidemment la palme d'or attribuée à Cannes à un film de glorification de l'homosexualité par un gotha médiatisé offert en exemple à une jeunesse sans repère ne peut être un hasard.

 

 

Méfie toi de la palme qui dort par Le Journal de Personne

 

 

L'inversion des valeurs habituelles structurantes formant le Bien universel provient d'une volonté de l'impérialisme anglo-saxon d'introduire partout le chaos afin de rétablir ensuite un ordre qu'il contrôlerait et ce selon les théories de Leo Strauss. La gauche avec son idéologie moraliste, libertaire, anti nationale est pour cet impérialisme un partenaire déstructurant privilégié.

Cette gauche tartuffe a promu un néo conformisme d'idée dévalorisant la loi, l'état, la nation, la famille pour promouvoir l'hédonisme, le mondialisme, l'ingérence « humanitaire » c'est à dire coloniale comme au temps de Jules Ferry, toutes choses parfaitement utiles à l'impérialisme.


La gauche fut autrefois républicaine, communiste et fortement structurante, cependant l'entrée massive de gens formés au trotskisme anti-républicain dans un parti socialiste perméable et foncièrement anticommuniste a modifié profondément cette gauche et son idéologie. Le partenariat trotskistes USA n'est pas récent, c'est une très longue tradition d'actions communes, les USA ayant vu dans le trotskisme une idéologie mondialiste intéressante pour lui.

 

Aujourd'hui ces forces infernales de déstructuration et d'inversion de valeurs sont parvenus quasiment à leurs fins en effaçant la France républicaine et laïque du monde, France qui fut le prototype de l'état-nation et est aujourd'hui le principale adversaire de par ses idées fondatrices de l'impérialisme.


Face à ce complot déstructurant de nouvelles forces politiques commencent a émerger, forces politiques combinant l'action conservatoire sociétale au bénéfice du groupe et le rejet du mondialisme destructeur de lois sociales et d'emplois.


Ces nouvelles forces politiques s'appuient sur la Nation exactement comme nos aïeux de 1789 et 1793 ; sont elles de gauche, sont elles de droite? Nul ne le sait et ce n'est pas le problème.

Le but de tous est de rétablir nos valeurs républicaines fondées sur le droit national et international.


A cet effet il est nécessaire de recouvrer notre pleine et entière indépendance, ensuite les français pourront choisir en toute conscience et liberté ce qu'il conviendrait pour eux.

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 16:48

 

Pourquoi les idées de 1789 sont elles perpétuellement attaquées ?

 

 

Nous assistons en ce moment à des attaques venant de tous horizons contre les idées qui ont présidé à la Révolution Française de 1789, attaques provenant également malheureusement de ceux se réclamant bruyamment des luttes sociales.

 

Pourquoi ces attaques aujourd'hui inhabituelles ? La réponse se trouve dans l'accélération de la dégénérescence du système, dans l'accroissement des mécontentements et en corollaire de la multiplication des tentatives de détournement du mouvement social sur des voies de garage. Un certain nombre d'intellectuels se sont ainsi lancés dans la grande bataille du dénigrement de 1789 et de la période historique précédente dite « des lumières » contribuant ainsi à dénaturer l'idée républicaine et à freiner le nouveau processus émancipateur en émergence ; irresponsabilité, méconnaissance historique ou travail de commande ?

 

L'idée républicaine française avec l'apport de la laïcité est évidemment intolérable pour les puissances financières et militaires qui dominent le monde car elle assure la primauté de la nation sur le tyran et de la loi sur l'arbitraire. Pour ces puissances et leurs différentes marionnettes il convient d'une part, de vider ces idées fondatrices de notre nation de tout sens mais également d’œuvrer à leur déconsidération.


Le Réseau Voltaire France ou International possède pour objet, inscrit dans ses statuts, de défendre les principes qui ont présidé à la révolution française de 1789, principes résumés par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.


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La défense perpétuelle du concept républicain révolutionnaire français a conduit naturellement le Réseau Voltaire vers la lutte acharnée contre l'impérialisme. Ainsi, le Réseau Voltaire fut historiquement le premier mouvement dissident contestant la mainmise de l'impérialisme anglo-saxon sur le monde après l'effondrement de l'URSS et du mouvement communiste international.

 

Le Réseau Voltaire agit en défendant ce qui est issu des principes républicains français, c'est à dire le respect du droit international et de la souveraineté des nations acceptés par tous, mais violés par l'impérialisme au nom d'un pseudo droit d'ingérence qu'il s'est lui même attribué. Cependant, l'impérialisme est bien obligé de faire attention à ce que ce pseudo droit d'ingérence puisse avoir la couleur de la légalité.


La légalité.

montesquieu 02

Montesqiueu

 

La légalité est bien le maître mot, les principes légaux furent magistralement édictés par Montesquieu considéré à juste titre comme le père fondateur des idées qui seront reprises par les dirigeants révolutionnaires de 1789. L'autre corpus d'idées fondamentales provient de Jean Jacques Rousseau qui édicta lui un certain nombre de principes concernant la souveraineté du peuple et de la nation comme le rappelle l'article 3 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Quand à Voltaire, son héritage ne concerne que la liberté d'expression et il est moins fondamental que l'apport de Montesquieu et Rousseau.

 

La souveraineté et le contrat social.

rousseau

Rousseau.

 


Peut on dire que cet apport révolutionnaire provient de la philosophie dite des «Lumières»?http://fr.wikipedia.org/wiki/LumiC3%A8res_%28philosophie%29

 

D'abord ce que l'on appelle « les Lumières » n'est pas un mouvement philosophique typiquement français, il concerne l'ensemble du monde occidental de l'Europe et de l'Amérique, l'objectif de ce mouvement se voulant progressiste n'est pas à proprement parlé révolutionnaire. On attribue d'ailleurs à ce mouvement philosophique dit des lumières une vertu bien surdimensionnée par rapport aux différents mouvements intellectuels ayant marqué l'Europe occidentale et la France. Par exemple, le mouvement philosophique parisien du 12ème siècle dit scolastique initié par Pierre Abélard eu des conséquences historiques bien plus importantes et pourtant méconnues.


Les idées de Montesquieu et Rousseau peuvent elles être rattachées à ce mouvement dit des "lumières"?


Oui mais seulement en appendice, ces idées ne sont certainement pas  le cœur des « lumières ».

 

Les idées de Montesquieu et Rousseau sont elles à l'origine de la révolution française de 1789?

 

Certainement non, les parisiens qui ont pris la bastille n'avaient pas pour la plus part lu ces auteurs.

Cependant ces idées accaparées par un certain nombre de dirigeants révolutionnaires ont permis de donner une ossature statutaire à la révolution française notamment par la rédaction de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen mis en annexe des statuts et de l'association Réseau Voltaire France.

 

Le-peuple-en-1789.jpg

Le peuple supporte le clergé et la noblesse;


On peut dire sans se tromper que ces idées de primauté de la loi ,égale pour tous, et de souveraineté de la nation étaient largement dans l'air et que, si Montesquieu et Rousseau n'avaient pas existé, elles auraient vu le jour chez d'autres auteurs.

Le peuple français, à la fin du 18ème siècle était exaspéré; la noblesse s'était largement déconsidérée depuis un siècle avec ses exorbitants privilèges n'étant justifiés par rien d'autre qu'une naissance, cela paraissait absurde pour la masse du peuple qui en plus souffrait de misère et de famines récurrentes.

Déjà Louis XIV à la fin de son règne était particulièrement impopulaire son catafalque allant de Paris à Saint Denis fut couvert de crachats et d’immondices. Les dragonnades particulières à ce règne c'est à dire les exactions de militaires tournées contre le peuple ont laissé des traces jusque dans le langage d'aujourd'hui. Puis ce 18ème siècle a vu se développer plusieurs scandales défrayant la chronique, la noblesse oisive et parasite n'était plus respectée et son pouvoir était injustifié.


 

La révolution française ne fut elle accomplie qu'au seul bénéfice des bourgeois, compris comme possesseurs de moyens de production. ?

 

Ici nous devons faire face à la critique marxiste de « révolution bourgeoise ».

La révolution française de 1789 fut accomplie par le peuple français; bourgeois et prolétaires compris, l'objectif était avant tout l'abolition des privilèges, l'égalité devant la loi et la souveraineté de la nation remplaçant celle d'un monarque de droit divin.

Ces objectifs se suffisaient à eux seuls, ils étaient à cette époque révolutionnaires et le demeurent encore. L'abolition des privilèges la nuit du 4 août 1789 fut un moment crucial pour cette révolution.


La révolution française édicta un certain nombre de principes permettant à une nation de composer un intérêt général national c'est à dire un système ou s’élabore en permanence un compromis entre les intérêts divers, compromis scellant un contrat social, ce contrat social pouvant évoluer en permanence suivant en cela la lutte des classes.

La révolution française n'était en rien une révolution socialiste, les principes du socialisme suite aux travaux plus tard de Karl Marx, furent essentiellement édictés par Lénine, ces principes nient absolument qu'il puisse exister un intérêt général mais cherchent à établir la dictature d'une classe sur l'autre en l’occurrence celle du prolétariat sur la bourgeoisie afin d'éteindre à terme la lutte des classes et comme d'après la doxa marxiste la lutte des classe est le moteur de l'histoire on aboutirait à la fin de l'histoire.

Ceci est une formidable utopie d'ailleurs partagée aujourd'hui par l'impérialisme (Francis Fukuyama).

 

Les principes du socialisme dit « scientifiques » sont contradictoires d'avec les principes républicains. Ces principes appliqués en URSS et dans d'autres pays sous dépendance soviétique n'ont rien donné d'autre que de la misère en supprimant toute initiative et justement toute lutte de classe pouvant assurer un quelconque dynamisme social.


Révolution républicaine et révolution socialiste sont profondément contradictoires. La révolution française ne fut pas égalitariste, mais devait assurer l'égalité des citoyens devant la loi et organiser pour chacun la liberté. La liberté des uns s'arrête là ou commence celle des autres comme l'a écrit Jean Jacques Rousseau. Cette liberté doit s'organiser par le respect de la loi tout en laissant à chacun la liberté d'entreprendre et d'avoir une activité économique ou culturelle encadrée cette loi.

 

La révolution française fut elle une révolution « libérale » ?

 

Il faut d'abord s'entendre sur ce terme mis à toutes les sauces. Aujourd'hui les gauchistes ont réussi à faire accepter ce terme comme synonyme de capitalisme ce qui est étymologiquement faux et permet de brouiller le débat. Le capitalisme est l'action d'accumuler du capital, l'idéologie politique libérale est d'accorder le maximum de liberté au maximum d'individus, on voit que ces deux termes n'ont rien à voir entre eux. Le capitalisme qui tend naturellement vers le monopolisme, l'étatisme et l'impérialisme ne peut tendre qu'à restreindre les libertés et donc a être parfaitement contradictoire d'avec le libéralisme.

Les gauchistes adversaires résolus des libertés individuelles ont réussi avec cette confusion à prétendre que la liberté, valeur positive serait identique au capitalisme, valeur négative et qu'il conviendrait donc de restreindre les libertés individuelles pour assurer une égalité d'état entre les individus. Seule, une société totalitaire peut prétendre assurer une liberté d'état égalitaire entre les individus et on en revient à la grande utopie de la fin de l'histoire partagée à la fois par les marxistes et l'impérialisme.

 

La révolution républicaine s'oppose à ces deux monstruosités car elle permet à chaque individu d'avoir sa propre liberté de création, d'association, de coalition dans tous les domaines sociaux culturels et économiques assurant ainsi un progrès social. Ce dynamisme perpétuel, générant une enthalpie sociale ordonnatrice s'oppose à l'entropie dégénérative qui fut visible avec le socialisme réel soviétique et maintenant avec l'impérialisme en stade ultime.

 

Les idées de la révolution française définissent ainsi un libéralisme politique s'opposant au libéralisme économique anglo-saxon ou « free trade ». L'un le libéralisme économique établissant une pseudo loi naturelle entre offre et demande s'oppose à la loi formelle républicaine identique pour tous protégeant les libertés individuelles des citoyens et assurant le développement d'une économie au service de la nation et de l'intérêt général et non au service d'intérêts particuliers pouvant s'y opposer.

 

Encore une objection courante ; certains auteurs reliés aux « Lumières » comme Voltaire et Rousseau furent des salauds dans leur vie privée, il est inutile de rentrer dans le détail car il y a à différencier trois choses bien distinctes : le jugement que chacun peut porter sur la vie privée de ces hommes d'après ses propres critères moraux, leurs écrits avec les concepts qu'ils ont pu générer et enfin ce qu'en ont fait les promoteurs de la révolution française après leur mort, ces auteurs n'ayant jamais été des dirigeants révolutionnaires.

Seul le troisième cas est intéressant pour les républicains, quand une idéologie devient une pratique sociales révolutionnaire les auteurs des écrits permettant l’émergence de cette idéologie ne peuvent que s'effacer, la révolution populaire qui en est issue ne leur appartenant pas.

 

 

Les idées de 1789 sont elles maçonniques ?

 

La Franc-maçonnerie au 18ème siècle a permis à certains opposants à la tyrannie de droit divin de se rencontrer et d'échanger des idées clandestinement dans certaines loges maçonniques et ce à l’abri de la police royale. La franc-maçonnerie divisées en obédiences et loges diverses et variées a supporté de multiples idées très souvent contradictoires. Il est vrai que beaucoup des dirigeants révolutionnaires étaient franc-maçons, mais ou est le problème ? Il n'y a pas d'idéologie proprement maçonnique, les franc-maçons républicains français ne professant pas du tout les mêmes idées que les franc-maçons anglo-saxons.

Ce qui importe ce sont les idées républicaines et non ceux qui les supportent ou font mine de les supporter.


 

Quel est le poids de la révolution française dans le monde ?

 

Ce poids est énorme et l'on peut parler d'idéologie française. Cette idéologie fondée sur la légalité, la nation ensemble exhaustif des citoyens, l'appartenance formelle et légale à une nation définissant une nationalité, un droit international fondé sur la reconnaissance mutuelle, l'esprit des lois formelles, tout ce qui n'est pas interdit par la loi est permis.

Toutes les nations aujourd'hui sans exclusives existent selon les principes français de la révolution de 1789. La Société des Nations puis Organisation des Nations Unies avec sa charte qui s'oppose à l'ingérence sont également issues de l'idéologie française.

Seuls aujourd'hui les anglo-saxons continuent à s'opposer à cette idéologie en définissant une nation en dehors de son aspect formel et en gardant l'ancienne définition anté-révolutionnaire de communauté de langue de culture et d'histoire. Cette définition archaïque de la nation permet toutes les interprétations sur l'appartenance puisque celles-ci sont particulièrement subjectives, elle permet ainsi de flatter de pseudo identités fondées sur des critères multiples et ridicules comme les tabous alimentaires ou la religion. Cette définition archaïque et anglo-saxonne de la nation permet à l'impérialisme de vouloir procéder à la balkanisation des états-nations en petites unités ethniques opposées les unes aux autres et que l'on peut aisément soumettre. L'état légal, l'état-nation avec son propre corpus de loi est bien une invention française celui-ci s'oppose à la mondialisation impérialiste sans autre loi que celle du plus fort.

L'idéologie française s'oppose bien à l'idéologie anglo-saxonne

 

 

La « ripoublique » actuelle répond elle aux principes de 1789 ?

 

Il suffit de comparer l'article 3 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen pour répondre non.

 

Cet article 3 dit : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément ».


La souveraineté française appartient aujourd'hui aux USA par le pacte atlantique et à l'Union Européenne soumise aux USA par les différents traités scélérats de Maasstricht de Lisbonne et autres. La nation c'est à dire l'ensemble des citoyens français n'exerce plus la souveraineté alors que le point primordial de cette révolution de 1789 concernait justement l'exercice de cette souveraineté arrachée au despotisme.

Les politiciens qui « gouvernent » la France pour le compte de l'impérialisme anglo-saxon en se soumettant sans broncher au moindre de ses désires méritent effectivement le titre infamant de « ripoux » mais ce qu'ils donnent à voir n'a rien de républicain.

 

La révolution française de 1789 a édicté un certain nombre de principes qui au fil du temps furent édulcorés, abandonnés retournés, on peut constater que 1789 est inachevé et que ses principes fondamentaux restent encore à appliquer c'est la raison pour laquelle une nouvelle révolution française s'avère maintenant nécessaire.

 

Alors ceux qui s'attaquent aux principes de 1789 non seulement s'attaquent à la France et son idéologie historique véritable joyau donné au monde mais ils s'attaquent également aux intérêts des peuples ayant accaparé cette idéologie fondamentale permettant le « vivre ensemble » en bonne intelligence. Ce faisant ils désarment ces peuples face à l'impérialisme mondialiste.

 

 

NB. Pour bien assimiler et comprendre l'intérêt que représente l'idéologie française il convient de lire aussi les liens se rapportant à d'autres articles plus explicites sur des aspects particuliers.
La compréhension de l'histoire et de la politique est complexe et ne peut se résumer par des slogans ou des caricatures, il faut donc se donner la peine de puiser profondément dans la connaissance pour comprendre de manière à engager la lutte à bon escient.

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 11:50

Qui est réellement responsable des malheurs du monde?   

 

 

 

Suite à mon article sur « Les voies d'une Nouvelle Révolution Française », de nombreux lecteurs m'ont demandé qui pouvaient être désignés responsables de l'impérialisme, impérialisme que je plaçais à la source des malheurs du monde. Beaucoup me sommaient d'y voir la main de quelques communautés ou sectes particulièrement maléfiques qui tireraient les ficelles de cette machinerie impérialiste.

 

HomelessParis 7032101

 

 

Et bien non, il n'y a aucune secte, aucune communauté pour pousser le monde vers le gouffre ou il s’avance à grand pas. Nulles toges, nuls tabliers, nulles kabbales, nulles paroles sibyllines pour présider à l'impérialisme ; le véritable responsable est à chercher ailleurs et voici son nom : la « end bottom line ».

 

La «end bottom line», dans la langue de l'impérialisme, désigne la dernière ligne du bas d'un bilan de société. Cette ligne doit afficher le résultat du bilan et donc les bénéfices réalisés ou non au cours d'un exercice annuel. Une partie de ces bénéfices, après paiement des impôts et éventuellement recyclage dans la société même en investissements, est distribuée aux actionnaires. C’est un moyen, pour ceux qui ont investi du capital dans cette société, d'augmenter leur mise de départ, ou de la diminuer ou la perdre en cas de résultat négatif.

Ce système d'accumulation du capital est communément appelé capitalisme.

 Structure d'un bilan de société 

 

Conserver une « end bottom line » positive n'est pas chose aisée pour le « manager » qui doit gérer la société. Celui-ci doit faire face à de nombreux obstacles pour la maintenir. On peut en relever un certain nombre ; leur description peut nous aider à comprendre les mécanismes qui peuvent affecter ce système et comprendre les moyens par lesquels chaque « manager » peut palier chaque inconvénient qui surgit, et comment une tendance se dessine suite à l'ensemble additionné des moyens utilisés pour rendre positive cette fameuse « end bottom line ».

Parmi les forces qui s'opposent à cette « end bottom line » on peut citer les suivantes.

 

La concurrence est bien la première force destructrice de la ligne du bas.

 

Considérons une entreprise A produisant une marchandise quelconque M a un prix donné, prix abordable pour le consommateur et permettant de dégager un bénéfice au profit des actionnaires de A. Si une autre entreprise B produit la même marchandise M à un prix moins élevé, les consommateurs vont évidemment acheter la moins cher et l'entreprise A ne vendra plus rien ou considérablement moins.

 

Qu'elle devra être la réaction du dirigeant de l'entreprise A face à ce grave problème ?

 

D'abord la haine s’emparera de ce dirigeant et des actionnaires de A, haine de l'entreprise B qui cherche à les appauvrir et haine de cette concurrence indésirable.

 

Cette haine du dirigeant A sera d'autant plus vive que la conséquence de cette concurrence peut être le dépôt de bilan de sa société, et, pour lui, le chômage sans indemnité et le risque d’un plongeon dans la ruine et la pauvreté.

Que peut-il faire ? Il peut évidemment baisser son prix de vente et accepter de faire moins de bénéfices, mais il peut surtout chercher à produire la marchandise M avec un prix de revient moindre afin de retrouver une marge afin de concurrencer B et lui soustraire le marché.


Les dirigeants d'entreprises haissent la concurrence et préfèrent les monopoles.

 

Dans le bilan de l'entreprise A comme B figurent deux colonnes ; le passif, à droite, dont les montants vont se soustraire a ceux de la colonne d'actifs à gauche dans laquelle figure, principalement, le montant des ventes.

 

Dans la colonne de droite de passif, les postes les plus importants sont les achats des matières premières et des produits semi finis à transformer, et surtout les salaires avec les charges inhérentes qui y sont attachées. Il faut donc pour A diminuer le montant de la colonne passif de droite pour relancer les ventes et augmenter le montant de la colonne de gauche, actif.

La dernière ligne du bas ou « end bottom line » montre la différence entre la somme des montants figurant dans ces deux colonnes.

 

Pour produire moins cher A dispose de cinq solutions.

 

1 - Augmenter la productivité, c'est à dire produire plus dans le même temps d'emploi des salariés, donc mécaniser, rationaliser et simplifier les gestes productifs (taylorisme, fordisme), ce qui équivaut a diminuer le nombre des salariés pour faire baisser la valeur de la marchandise.

 

2 - Supprimer la concurrence :

    • vendre de nouveaux produits, par l’innovation, en créant des marchandises qui seront momentanément sans concurrence.

    • monopoliser, étatiser, posséder des marchés protégés

 

3 - Employer une main d’œuvre acceptant de plus bas salaires pour le même travail

 

4 - S'approvisionner à moindre coût en matières premières et produits semi finis

 

5 - Abandonner carrément la production de marchandises devenues non rentable et utiliser le capital pour spéculer sur le coût des matières premières. Pour cela il lu faut évidement disposer d'un montant important de capitaux.

 

Voici donc les principaux ennemis de la « end bottom line » d'un bilan d'entreprise manufacturant des marchandises.

 

1- la concurrence

2- les salariés

3- le coût des matières premières.

4- enfin la marchandise elle-même dont la valeur s'écroule perpétuellement

 

Bien entendu, si A peut agir sur ces cinq solutions évoquées plus haut, l'entreprise B peut en faire autant. Ceci va définir les tendances qui vont affecter ce mode de production dit capitaliste et son évolution dans le temps.

 

Suite aux travaux des économistes libéraux du 18ème siècle et du début du 19ème siècle comme Adam Smith, David Ricardo et d'autres désignés comme « classiques », Karl Marx produisit un important ouvrage de description du mode de production capitaliste et de ses tendances, ouvrage intitulé Le Capital (Das Kapital dans la langue allemande dans laquelle il fut écrit) publié en 1867.

 

 

Les fondateurs de l'économie politique

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Adam Smith (1723 - 1790)

 

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David Ricardo (1772- 1823)

 

 

Ces tendances inéluctables comme la baisse de la valeur des marchandises, la baisse du taux de profit et l'appauvrissement (paupérisation) des producteurs, devaient selon Marx creuser la tombe du mode de production capitaliste dans un délai qu'il prévoyait très bref. Il n'en fut rien et ce mode perdure, pourquoi?

 

Les travaux de Marx sont intéressants pour la compréhension du système mais incomplets, il n'avait pas prévu que ces tendances inquiétantes et néfastes allaient engendrer des réactions qui purent, durant certaines périodes, susciter l'apparition de contre tendances positives amenant un formidable essor de l'humanité.

 

Cependant, tendances néfastes et tendances positives, qui s’opposent en permanence dans ce que Marx a appelé la « lutte des classes », voient l'une ou l'autre l'emporter momentanément et alternativement. Le résultat peu soit contredire Marx soit lui donner raison dans la description toujours négative qu'il fait du capitalisme.

 

Les tendances, les contre tendances et la résultante.

 

1- L'augmentation de la productivité.

 

Elle engendre d'abord une diminution du nombre des producteurs et incidemment une augmentation du chômage.
Elle conduit également à l'abaissement de la valeur des marchandises et en corollaire son acquisition à moindre prix par une masse plus importante de consommateurs. Elle conduit aussi parfois à une augmentation considérable des ventes et donc de la production et du nombre de producteurs. Elle conduit également vers une sophistication accrue des moyens de production, donc de la technologie usuelle.

Elle peut conduire à une amélioration du niveau de vie, mais la baisse de la valeur atteint fatalement une limite au-delà de laquelle tout bénéfice devient impossible dans des conditions salariales données.

 

2- La suppression de la concurrence…

 

2-1- … par la recherche de nouvelles marchandises innovantes.

Ces nouvelles marchandises vont se trouver momentanément sans concurrence et bénéficier d'une valeur élevée jusqu'à ce qu'un concurrent soit en état de produire la même marchandise à un coût égal ou moindre. En 1990 un téléphone portable coûtait plus de 3000 € et peu en avait ; aujourd'hui il est possible d'acheter un modèle pour 30 € et tout le monde en possède.

Cette tendance fut le moteur de l'innovation technique.

 

2-2-… par la monopolisation et l'étatisation,

 

C'est ce que les communistes des années 70-80 ont appelé le capitalisme monopoliste d'état. Ici il s'agit d'une tendance lourde actuelle de l'évolution du grand capitalisme de production. Cette tendance conduit à chercher et obtenir des marchés protégés par l'état pour palier les énormes coûts d'investissement dans les moyens de production.
Les grandes industries issues d'un processus de concentration par éliminations successives des concurrents sont contraintes de s'accaparer l'usage de l'état au travers de leurs hommes afin de protéger leur marché. Aujourd'hui toutes les entreprises cotées en bourses du CAC40 sont liées plus ou moins à l'état et ne pourraient fonctionner sans lui.

C'est la banque, l'industrie de l'énergie, de la chimie et la pharmacie, des transports de la construction aéronautique, de l'automobile et surtout l'industrie de défense.

 

On assiste à une véritable symbiose entre l'état et les grandes entreprises, ses dirigeants passant du sommet de l'état à la direction de ces entreprises et vice versa. Cette monopolisation/étatisation va être à l'origine de l'impérialisme, ce que Lénine a appelé le « stade suprême du capitalisme ».

 

La contre tendance est la nationalisation d'entreprises ne pouvant se passer de l'état pour vivre. Bien entendu nationalisations et privatisations ont alterné en France en fonction de la puissance des forces politiques s’affrontant dans la lutte des classes.

 

Le grand capitalisme hait particulièrement le libéralisme il préfère monopoles et étatisation

 

 

2-3-… par l'emploi d’une main d’œuvre acceptant des salaires moindres.


Tout d'abord Marx n'avait pas prévu l'ampleur des luttes sociales qui sont menées dès la fin du 19ème siècle avec l'émergence des syndicats ouvriers. Ceux-ci parvinrent à obtenir satisfaction sur nombre de revendications, à obtenir le décret de lois sociales avec des salaires minimums, des congés payés, la sécurité sociale et autres. Ces luttes et ces lois permirent l’augmentation des salaires et des niveaux de vie et, en corollaire, l'émergence de nouveaux marchés de consommation.

Cela fut une formidable opportunité pour le mode de production capitaliste durant tout le 20ème siècle car les marchés furent en constante augmentation et permirent de palier les tendances néfastes en germe dans l’end bottom line.


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Les conquètes sociales avec l'existance d'un puissant Parti Communiste ont préparé l'avènement des 30 glorieuses en augmentant le pouvoir d'achat des travailleurs avec en conséquence la promotion d'un capitalisme industriel devenu florissant.


 

Seulement voilà : cette fameuse « end bottom line » conserve sa logique propre, qui est, pour chaque entreprise, de diminuer la masse salariale. Ne pouvant employer des salariés payés en dessous d'une limite fixée par la loi, toute entreprise rivée à sa « end bottom line » est amenée, dès que l’opportunité lui en est donnée, à délocaliser sa production là ou les salaires sont bien plus bas et attractifs.

La dérégulation mondiale, un des aspects de la mondialisation, va changer la donne en permettant aux entreprises qui en ont les moyens de délocaliser.

 

Chaque entreprise ne peut considérer individuellement l'intérêt général, y compris pour son propre intérêt social, ce qui devrait logiquement la conduire à conserver un niveau d'emploi et de salaire élevé afin de maintenir des marchés.

Si « Intérêt général » n'est pas un poste dans un bilan, « masse salariale » figure au premier plan dans la colonne passif. Chaque entreprise va travailler à diminuer l'importance de ce poste en délocalisant et en important massivement une main d’œuvre étrangère pouvant accepter de très bas planchers de salaires quand cette délocalisation est impossible comme dans les travaux publics.

 

Les délocalisations massives d'entreprises occidentales en Chine attirées par les bas salaires et accompagnées de monumentaux investissements ont fait de ce pays qualifié de « communiste » la première puissance industrielle du globe. Le «manager » d'une entreprise ne dirige jamais en fonction d'une idéologie politique, encore moins d'une religion, celles-ci ne figurant pas dans la colonne passif ou actif du bilan.

 

Ce faisant cette fameuse « end bottom line » contribue à scier la branche sur laquelle chaque entreprise est assise avec les peuples ou elle opère.

 

 

  L'exploitation de l'homme par l'homme commence toujours par l'exploitation de la femme.

Lemon Incest par le Journal de Personne

 

 

2-4- … par l’abaissement du coût des matières premières.

 

La recherche du coût le plus bas pour les matières premières a poussé un certain nombre d'entrepreneurs à s'aventurer hors des frontières nationales afin de s'accaparer les richesses de régions transformées en « colonies » et, par la suite, tenter de vendre aux habitants de ces régions, cher, les produits manufacturés avec ces mêmes matières premières.

 

Par exemple les britanniques exploitaient le coton produit par l'Inde le transformait en tissus sur leur territoire et le revendait aux indiens, c'est la raison pour laquelle Gandhi avait toujours un rouet et passait son temps à filer le coton pour protester contre ce type d'exploitation impérialiste des britanniques.

 

 

 

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Gandhi filant le coton en signe de protestation.

 

 

Le colonialisme et les prémisses de l'impérialisme sont nés dés le 17ème siècle avec l'émergence des fameuses Compagnies des Indes de pays occidentaux.

Cette action coloniale ne pouvait se réaliser sans la puissance régalienne des états, notamment des forces militaires, une alliance intérêts privés moyens/publics a été alors scellée très tôt. A cette alliance colonialiste se sont greffés des moyens financiers privés bancaires afin de lever les importants capitaux nécessaires à l'exploitation et la vente sur les marchés occidentaux des matières premières.

 

 

2-5-… par l’abandon de l'industrie et la financiarisation du capitalisme.

 

L'exploitation des matières premières, appelées «commodities», et leur vente sur des marchés boursiers occidentaux avec fluctuation des cours en fonction de l'offre et de la demande a demandé la levée d'importants capitaux rapidement devenus spéculatifs. En effet il convenait souvent de surseoir à la vente d'une cargaison par exemple de coton, en attendant que les prix montent. Il fallait donc pour les capitalistes disposer d'importants moyens financiers pour attendre le meilleur prix de vente et faire des bénéfices d'autant plus importants que la cargaison ou le stock était volumineux et la mise de fond importante.

 

Ainsi naquit la spéculation haussière sur les matières premières, mode d'accumulation du capital qui a pris de l'importance au cours des 18 et 19ème siècle et qui, nous le voyons maintenant, est devenue la principale source d'accumulation du capital dans les pays occidentaux.

Aujourd'hui cette spéculation haussière se traite en salle dites de marché ou «plaforms» qui ne voient jamais la moindre marchandise, et dans lesquelles tout se traite électroniquement à la vitesse électronique : des robots informatiques achètent et vendent, achètent et vendent, contribuant à une hausse incessante des prix.

On voit maintenant que la hausse incessante du coût des matières premières par spéculation haussière alourdit finalement la colonne passif des bilans au lieu de l'alléger et rend la fabrication de marchandises encore moins intéressante pour accumuler du capital.

 

On peut constater maintenant :

 

L'accumulation de capital, de nos jours, par la production de marchandises manufacturées est, dans les pays occidentaux, largement grevée par les hauts salaires et les lois sociales. Le taux de profit y est devenu trop faible, la tendance décrite par Marx arrive vers zéro.

 

L'industrie ayant fait jadis la prospérité des pays de l'Europe occidentale et des USA quitte ces pays pour l'extrême orient et surtout la Chine qui offre des bas salaires, peu de lois sociales et une main d’œuvre docile à l'exploitation.

 

En conséquence les populations des pays occidentaux s'appauvrissent, et la paupérisation de ces populations décrite par Marx, un moment interrompue, reprend avec, en corollaire, la diminution du marché représenté par ces pays.

 

Les lois tendancielles affectant la production de marchandises décrites par Marx vont s'appliquer à la Chine de la même manière.

 

Spéculation haussière.

 

La spéculation haussière sur le coût des matières premières est devenue la principale source d'accumulation du capital. Les investissements quittent l'industrie manufacturière dans les pays occidentaux pour les «merchant account» des salles de marchés.

Le rendement d'un « merchant account » d'une « platform » peut être de 10% par mois ; on est très loin de l'industrie où les bonnes performances se situent aux alentours de 5% par an.

 

Cependant, la spéculation toujours haussière sur le coût des matières premières n'est pas simple à organiser. La loi de l'offre et de la demande est insuffisante pour générer les immenses profits actuels.

On comprend que pour organiser cette hausse continuelle il faut plus acheter que vendre ; en conséquence la disponibilité de matières premières réelles ne suffit pas ; il devient nécessaire de fabriquer des matières premières virtuelles, ou matières « premières papier » possédant la même valeur reconnue que les véritables. On arrive à cette situation où le volume des matières premières traitées en salle de marché est largement supérieur aux stocks réels disponibles

 

Cette spéculation demande la disponibilité de capitaux toujours plus importants. Le volume de ces capitaux nécessaires dépasse le volume de la création monétaire habituelle traditionnellement gagée sur l'or. A partir des accords de Bretton Wood en 1945 toutes les monnaies ont été gagées sur le dollar ; seule la réserve fédérale US possédait en effet le stock d'or nécessaire pour gager sa monnaie.

 

Le dollar des USA est devenu, en conséquence des accords de Bretton Wood, la seule monnaie utilisée en spéculation haussière sur les matières premières, donc la seule monnaie bénéficiaire de cette spéculation, ce qui la maintient à un niveau élevé.

 

Il a fallu drainer vers le dollar et les salles de marché de grandes quantités de capitaux ; cela a été accompli avec l'organisation de l'endettement des riches pays occidentaux solvables et ceux de l'OCDE comme le Japon. En Europe, l'organisation de l'endettement est dévolue à l'Union Européenne et à sa monnaie unique privatisée l'Euro.

Lire à ce propos « l'arnaque de la dette et l’escroquerie politicienne ».

 

prix-du-petrole.jpgLes transactions bancaires d'achat et de vente de pétrole en dollar représentent à elles seules la moitié des transferts de capitaux.

 

La génération de gros profit par spéculation haussière sur les matières premières nécessite d'acheter ces produits aux prix les plus bas possibles même quand les cours sont élevés. Les matières premières ne s'achètent jamais au cours du jour aux producteurs mais avec un discount sur ce cours. Il est donc nécessaire pour les compagnies occidentales notamment pétrolières que ce discount soit le plus important possible, il est donc nécessaire de faire pression sur les nations productrices voire d'en prendre le contrôle pour minimiser voire supprimer les redevances qui leur sont dues.

 

Maintenant pour accumuler du capital...

 

800px-RVS_Handelsraum.jpg

...c'est la salle de marché...


 

01.10.Usine.automobile.930.620_scalewidth_630.jpg

...plutôt que l'usine

 

 

C'est ce qui conduit le grand capitalisme financier à supporter les idéologies mathusiennes de décroissance car selon lui:


« La finance est l'industrie de demain car elle n'utilise pas de ressources naturelles de manière intensive », telle est l'utopie évoquée par M. Bryan Scott-Quinn responsable du programme d'étude bancaire britannique, cité par Le Monde le 10 juin 2009.


 

Conclusion.

 

 

 

On voit à quoi conduit la logique intrinsèque de la « end bottom line ».


1- A l'abandon de la marchandise comme moyen d'accumulation du capital.


2- A laisser produire des marchandises de faible valeur à des nations où le niveau de vie des producteurs est faible (Chine).


3- A reporter l'accumulation du capital sur ce qui est rentable encore, la spéculation haussière sur les matières premières.

 

 

 

Les profits des négociants de matières premières dépassent ceux des banques

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/16/les-profits-des-negociants-de-matieres-premieres-depassent-ceux-des-banques_3160114_3234.html


 

En conséquence.

 

1 - Les nations occidentales s'appauvrissent rapidement et le marché qu'elles représentent va s'éteindre.


2 - Le coût des matières premières ne cesse d'augmenter accélérant le processus néfaste de baisse du taux de profit et donc de la paupérisation.


3 - La hausse continuelle des matières premières conduit à une inflation du montant des capitaux virtuels non gagés sur une richesse quelconque et au gonflement d'une bulle financière qui ne pourra qu'éclater comme cela s’est déjà produit en 2008, mais ce n'était là qu'un avertissement.


3 – Une petite oligarchie anglo-saxonne disposant seule du dollar, des salles de marché et des banques est devenue la seule bénéficiaire du nouveau système d'accumulation du capital par spéculation haussière.


4- En disposant des moyens régaliens des USA, cette oligarchie financière est conduite à imposer sa volonté aux états, quitte à recourir à la plus extrême violence, en accélérant leur exploitation, soit par la dette pour les pays occidentaux encore riches, soit par la prédation sur les matières premières pour les pays producteurs dits « en voie de développement ».

 

Ainsi fonctionne l'impérialisme stade suprême du capitalisme.

 

Ceux qui pensent voir dans ce système une quelconque communauté ou un quelconque complot ne servent qu'à détourner l'attention des peuples des véritables problèmes et d'empêcher de les résoudre comme ce fut le cas après la révolution bolchevique en Russie avec l'avènement du fascisme.

 

 


 

Le capitalisme en tant que mode de production est-il amendable ?

 


Cercle-vertueux-copie-1.pngCercle-fatal.png

Oui il a pu être amendé

 

Ce système en crise grave aujourd'hui a pourtant permis un formidable essor des forces productives et des niveaux de vie par la multiplication des initiatives, alors que le socialisme soviétique peinait à susciter ce développement. Le système capitaliste en fut capable quand il était encore sous le contrôle de chaque nation et de ses lois qui le contraignaient dans ses aspects positifs et bridaient ses aspects destructeurs.

 

 

Cette dérégulation par l'affaissement des nations favorisées par les campagnes médiatiques et les politiciens corrompus a brutalement accéléré la dégénérescence du système principalement à partir des années 80.

 

Il ne peut y avoir de solution sans commencer par rétablir des lois nationales et des frontières afin de favoriser la production nationale pour la consommation nationale, sans que soit aussi respecté le droit international qui interdit l'ingérence.
Il est devenu nécessaire maintenant d'exiger le rétablissement d'une république véritable ou le peuple exercerait réellement la souveraineté afin que l'initiative économique reste au service de la nation.

 

Une nouvelle révolution française s'avère donc nécessaire

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 12:20

 

Le tartufe

ou l'homme de gauche.

 

 

Le Tartuffe ou l’Imposteur est une comédie en cinq actes et en vers de Molière représentée pour la première fois au château de Versailles le 12 mai 1664 dans le cadre des quatre jours de jeux et de spectacles qui avaient prolongé les trois grandes journées de fête intitulées Les Plaisirs de l'Île enchantée. Elle ne comportait alors que trois actes.

En proposant un spectacle dans lequel les dévots sont présentés soit comme des ridicules (Orgon) soit comme des hypocrites (Tartuffe), il savait qu'il obtiendrait l'approbation du roi, les applaudissements de la plus grande partie de la Cour et les rires de l'aristocratie mondaine qui était la partie influente de son public dans son théâtre du Palais-Royal.

Louis XIV, qui avait applaudi la pièce à Versailles, dut se résoudre à interdire à Molière d'en donner des représentations publiques, à la demande de l'archevêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, son ancien précepteur : l'Église et les dévots accusaient Molière d'impiété et lui reprochaient de donner une mauvaise image de la dévotion et des croyants. (Wikipédia).

 

Molière a pris ce nom de la comédie italienne où un personnage avait le surnom de « Tartufo » qui signifie «truffe» terme venant de l'ancien français « trufer » qui signifiait tromper et « truferie » tromperie (1175) (Alain Rey)

 

Tartufe (avec un seul f) est passé aujourd'hui dans le langage courant pour désigner un moraliste hypocrite dont les propos et l'action conduisent à l'inverse de la moral qu'il prétend défendre.

 

Aujourd'hui, l'ordre moral dominant et sa dévotion, ne sont plus représentés par l'église catholique comme au 17ème siècle mais est imposés par ceux qui se proclament bruyamment de gauche.

Le « Tartuffe » de Molière est aujourd'hui une femme ou un homme de gauche.

 

Le dévot.

Ce qui caractérise le dévot c'est le contentement, il s'aime, il s'apprécie, il est du bon côté de la morale dominante il est surtout soulagé à l'abri de toute hérésie et d'une possible mise au ban de la société, il a peur, il veut à tous prix être conforme.

Pour conduire un individu à l'état de dévotion il est nécessaire d'utiliser certains événements dramatiques qui vont le figer par l'horreur évoquée, ériger des tabous et annihiler tout esprit critique.

La dévotion doit forcément être intégriste, elle fonctionne sur une foi c'est à dire une croyance transcendantale qui ne peut accepter de remise en cause. Cet événement horrible et dramatique au cœur de la dévotion devra servir d'ultime argument pour diaboliser les hérétiques en les accusant de vouloir perpétrer de nouveau le crime suprême.


Pour les chrétiens, l'horreur de la crucifixion, supplice courant dans l'empire romain réservé aux esclaves en fuite et aux dissidents sera cet événement dramatique qui servira de symbole, le Christ «dissident crucifié» ne peut  susciter que de l'empathie. Chacun admire le dissident tout en étant rassuré de ne pas l'être et de ne pas connaître son sort. Le Christ fut sacrifié pour notre confort moral, tel est le symbole.


Aujourd'hui c'est l'holocauste des juifs d'Europe par les nazis qui se trouve être au cœur de la dévotion et de l'ordre moral construit avec. L'empathie envers ces juifs sacrifiés devant susciter de la dévotion est facilité par un complexe de culpabilité face à une telle horreur commise ou laissée se commettre  par quelques ancêtres, on a honte.

Le crime absolu fondateur pour finir en ordre moral et en dévotion doit être un fait réel historiquement incontestable, si non il ne pourra être convenablement instrumenté.

Justement ceux qui en nient l'existence sont pris au piège et deviennent les idiot utiles des dévots.

 

 

Le mécanisme de la tartuferie.

Le mécanisme de la tartuferie, c'est à dire du soulagement du pleutre, fonctionne par inversion de valeur.

Le symbole de dévotion doit forcément être positif et représenter une valeur du Bien, car l'homme normal ne peut agir en faveur du Mal . Puis cette symbolique doit pouvoir entraîner d'autres valeurs inverses et les justifier. Par exemple le christ crucifié, ce dissident, se trouverait réincarné dans un despote devenant de droit divin comme un roi, contester ce despote reviendrai à contester le crime fondateur et vouloir le perpétrer de nouveau. Les rois tyranniques étaient considérés comme les représentants sur terre du martyr premier et les contester était un crime de lès majesté puni par l'horrible torture de l’écartèlement.

Une horrible torture pour expier la tentative d'un horrible crime. le Bien inversé en Mal.

 

L'état colonialiste israélien et l'impérialisme étasunien prétendent incarner le martyre juif, tous ceux qui pourraient s'opposer à leurs actions sont accusés de vouloir commettre à nouveau le crime de l'holocauste.

A l'abri de ce martyre bien réel ils se donnent le droit de commettre les crimes les plus horribles en toute quiétude car les dévots tartufes sont toujours présents pour accuser d'hérésie ceux qui dénonceraient leurs crimes.

Contester l'impérialisme étasunien, c'est vouloir remettre des juifs dans les chambres à gaz telle est l'horrible forfait dont sont accusés les hérétiques d'aujourd'hui.

 

Le tartufe permet ainsi de couvrir l'expression du Mal en faisant croire qu'il s'agit du Bien convaincu lui même qu'il en est ainsi.

Dévot il est le gardien des pires actions de la tyrannie.

 

 

 

Le Tartuffe d'après Le Journal de Personne

 

 

Le tartufe moderne ou l'homme de gauche.

L'homme de gauche, ou la femme, fonctionne exactement comme un tartufe. Les idées qu'il use à développer vont toujours servir à l'inverse de ce qu'il prétend. On peut en dénoncer quelques unes.

 

Quelques éléments de la doxa du dévot de gauche .

 

1- Il ne faut plus plus de frontières ni de nations.

2- Les puissances «démocratiques» ont le droit d'ingérence contre les tyrans.

3- Il faut lutter contre le terrorisme islamiste véritable fascisme vert.

4- Nous sommes antifascistes.

 

1- Plus de frontières, plus de nations donc plus de guerre, comme c'est simple pour nos dévots, mais malheureusement c'est la fin de la république aussi.


Frontières et nations inscrivent un espace ou un corpus de lois a cours. Ces lois dans cet espace et en démocratie sont l'expression de la volonté du peuple constitué en nation et fondent sa souveraineté. Sans frontières et sans nation point de lois, point de souveraineté du peuple, point de démocratie donc évidemment point de république.


C'est bien ce que recherche la finance mondialiste, plus de lois pour s'opposer à la libre circulation des capitaux, plus de lois sociales pour protéger les travailleurs.

Le « plus de frontière plus de nation » c'est la voie ouverte à la dérégulation et l'exploitation accrue des travailleurs et des plus faibles.

Il n'y a pas eu de guerre en Europe ??

Faux la guerre de démantèlement de la Yougoslavie fût terrifiante, pourtant la Yougoslavie était à l'image de l'Union Européenne constituée de peuples d'origine divers. Si il n'y a pas eu d'autres guerres entre grandes nations c'est du à la guerre froide et à l'équilibre de la terreur, l'Europe de l'Ouest étant soumise aux USA et celle de l'Est à l'URSS.

 

2- Le droit d'ingérence protégerait les peuples contre leur tyran, que c'est beau et que de crimes commis pour cette belle tartuferie.

Pour s'ingérer encore faut il posséder des moyens militaires d'ingérence. Seuls les USA possèdent dans le monde ces moyens et se permettent d'en user abondamment. Ainsi ils s’arrogent le droit de juger seuls qui est un tyran et qui ne l'est pas. Il choisissent leur cible en fonction de leurs intérêts évidemment. 

Nous observons que leur jugement n'est fondé sur aucun critère. La pire dictature saoudienne est considérée comme une alliée avec son affidé du Bahreïn ou le peuple est massacré. Un dirigeant est qualifié de tyran seulement en prétextant que ce dirigeant hostile aux USA a truqué des élections sur la seule et unique affirmation des USA, évidemment chez les amis, des monarchies du golf, comme il n'y a pas d'élections elle ne risquent pas d'être truquées.


Il est simple de fomenter des troubles dans les pays ciblés principalement dans les pays arabes, ou des mercenaires armés vont tirer à la fois dans la foule et les forces de l'ordre afin de déclencher une répression devant être suivie d'une intervention des USA ou de l'une de ses marionnette de l'OTAN. C'est ce qui se passa en Libye, les USA obtinrent un feux vert de l'ONU pour seulement organiser une zone d'exclusion aérienne. Cependant ils en profitèrent pour bombarder des installations civiles, assassiner des dirigeants et assister au sol leurs groupes de mercenaires d'Al Qaïda qui appuyés par des hélicoptères de combat purent venir à bout du dirigeant incarnant l'unité nationale, 1% de la population libyenne perdit la vie en six mois.

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En Lybie massacre de la population noire sub saharienne

 

 

 

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En Libye à Syrte massacre d'opposants


Aujourd'hui la Libye est détruite les opposants au nouveau régime massacrés en masse et les noirs considérés comme liés à l'ancien régime traqués et abattus.

Ce pays autrefois prospère ou chaque citoyen était dans l'opulence est devenu un pays misérable.

Pourtant nos tartufes de gauche sont toujours parfaitement satisfais il furent les complices de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité mais il sont toujours content d'eux.

 

3- Le terrorisme islamiste.

Al Qaïda pour notre tartufe de gauche a fomenté et organisé les attentats du 11 septembre, même si c'est difficile à croire pour le commun des mortels. Mais, il est dans la nature du tartufe de défendre toutes vérités officielles sans se poser de questions. Nos tartufes souvent enseignants s'empressent aussi de persécuter les porteuses de voiles dans les établissements scolaires. Ils croient soutenir en Syrie une révolution contre son « dictateur-qui-massacre-son-peuple », pourtant la Syrie, comme la Libye fut la cible de l'impérialisme étasunien qui a mis ce pays à détruire sur sa liste depuis 2001. Comme pour la Libye, avec ses mercenaires armés il a créé des troubles et fait tirer sur les foules autant que sur les forces de l'ordre.

La Chine et la Russie membres du conseil de sécurité des Nations Unies ont été trompés sur la résolution 1973 n'instituant en Libye qu'une zone d’exclusion aérienne. Ces états n'ont pas voulu rééditer la malheureuse expérience libyenne, ils ont donc mis leur veto à toutes interventions des USA ruinant son espérance et ses plans.


Les USA ont donc choisi d'envoyer en Syrie une grande quantité de mercenaires salafistes takfiristes recrutés dans tous les bas fonds et prisons du monde arabe, mercenaires rémunérés par leur alliés du Qatar pour envahir ce pays y faire le djihad et le détruire.

Ces mercenaires sont hâtivement formés au combat et équipés par des militaires français, britanniques, israéliens et turques, en Turquie pays sous domination étasunienne par l'OTAN. Ces salafistes takfiristes une fois sur place se livrent aux plus horribles massacres envers toutes populations ne suivant pas d'après eux la vrai voie de l'islam. Ils s'en prennent particulièrement aux femmes, qu'ils interdisent de conduire de sortir et de se soigner dans les zones qu'ils arrivent un moment à contrôler.

Les descriptions de leurs exactions qu'ils filment et diffusent sur l'internet sont insoutenables. Pourtant nos tartufes de gauche continuent sans état d'âme de qualifier ces barbares de révolutionnaires romantiques, les mêmes strictement les mêmes qualifiés par ailleurs de terroristes.

 

violée assassnée

Cette femme violée torturée, assassinée et son cadavre exposé dans une rue d 'Alep pour non conformité à le loi « islamique » selon ses tortionnaires qualifiés de « révolutionnaires » par nos tartufes.

 

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Utilisation d'enfants par les « révolutionnaires » de nos tartufes, en haut à gauche un enfant décapite un prisonnier à la machette.

 

 

4- L'antifascisme.

Nos tartufes de gauche aiment évidemment les postures révolutionnaires. Nous sommes quand même rassurés ce ne sont que des postures pour salon, ils aiment jouer à une sempiternelle « guerre d'Espagne » et hurler des «No Passaran !» tonitruants, entre la poire et le fromage en fin de repas.

Le tartufe de gauche est « antifasciste », mais pour bien marquer que ce n'est que de la rigolade il dit qu'il est «antifa».

Cet antifa nouveau genre, ne s'en prend pas évidemment à l'impérialisme et ses exactions, l'impérialisme véritable descend lui du fascisme réel qui sévit en Europe au 20ème siècle, non, ils s'en prend justement aux mouvements anti impérialiste.

Comme par hasard, il soutient le colonialisme israélien et les USA bien entendu selon la rhétorique pour tartufe de gauche suivante : qui ne soutient pas le colonialisme israélien est antisioniste donc pour lui antisémite donc fasciste et par extension celui qui fustige les USA premier allié d'Israël est également fasciste.

 

antifa.jpgLe mouvement « antifa » affecte toute l'Europe, ici en Allemagne le drapeau « antifa » mêlé à celui d'Israël et des USA au cours d'une manifestation de soutient aux massacres de Gaza.

 

 

Nous atteignons maintenant le sommet de la tartuferie avec l'homme de gauche , si Molière fustigeait les hypocrites dévots qui s'écriaient:  «cachez ce sein que je ne saurais voir !» aux moins ils n'étaient pas responsables de massacres. Nos tartufes d'aujourd'hui sont bien pires, ils devraient proférer plutôt la phrase suivante : « cachez ce massacre que je ne saurais voir!».

 

Et l'homme de droite, est il meilleur ou pire que l'homme de gauche ?


Sur le fond il pense la même chose influencé de même manière par la dévotion dominante, le modèle de droite UMP « sarkosien » assume et approuve lui sans état d'âme les horribles exactions de l'impérialisme qui vont dans son mode de pensé traditionnel. Il n'a pas besoin de l'artifice de la tartuferie pour s'aimer.


Le tartufe n'est bien que de gauche.

 

Alors la « gauche » et la « droite », sont-elles unies aujourd'hui dans le même soutient au système qui nous est imposé par les USA ?


Il faut bien malheureusement constater que oui. Ce système composé par l'OTAN, de l'Union Européenne et de l'Euro, qui ruine notre nation par la dette et qui a de fait aboli la souveraineté de la nation donc la république est également promu et soutenu de l'extrême gauche à la droite.

 

Quand j'étais jeune dans les années 60, 70 du siècle dernier, la gauche rassemblait ceux qui voulaient changer la vie, rassemblait les progressistes, les révolutionnaires contre les conservateurs.

Cette fonction traditionnelle de la gauche a disparu en ce nouveau siècle, mais la nature n'aimant pas le vide, ceux qui combattent maintenant ce système qui a détruit nos institutions républicaines et notre souveraineté nationale sont maintenant appelés «Dissidents» ou « Résistants » ils dénoncent et combattent l'impérialisme avec vigueur et travaillent à libérer la France du poids de cet impérialisme incarné ici par l'OTAN, l'Union Européenne et l'Euro.

 

Les dissidents  se moquent bien ne nos tartufes de gauche comme Molière faisait rire de son «Tartuffe ou l'imposteur ».

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 14:59

 

L'art comme Personne ou la construction du sens.

 

 

 

Personne, c'est le nom qu'elle se donne, est une jeune femme qui, avec la collaboration d'une équipe, publie un journal sur l'Internet. Ce journal a pour objet de construire du sens politique en utilisant des moyens à la fois explicites mais également artistiques.

 

http://www.lejournaldepersonne.com/

 

Personne donne à penser plus qu'elle nous explique comment penser.

 

Donner à penser, c'est conduire l'interlocuteur à construire lui même le sens seulement suggéré, quand ce sens est suggéré par l'art, il en ajoute l'émotion qui en décuple l'assimilation.

 

Personne, personnage remarquable, m'a conduit à réfléchir sur l'art en général et particulièrement sur l'art en tant que mode de propagation d'idées politiques .

 

Qu'est que l'art? Voilà qui questionne le monde depuis que ce terme a pris son acception moderne et s'est différencié du simple savoir-faire.

 

Art, un mot à significations multiples.

 

Que nous apprend à ce sujet le Dictionnaire Historique de la Langue française d'Alain Rey à propos de l'art?

Le terme vient de l'accusatif du latin ars, artis . Ars a pris en latin le sens d'habilité acquise par l'étude ou la pratique et celui de talent, puis est passé au sens de métier, profession. Le mot a servi d'équivalent au grec tekhné (technique) et prend le sens d'habile. Le premier groupe d'emploi (historique) correspond à la valeur générale de «moyens, méthode, connaissance», fin du 10ème siècle. Puis vers 1165 deux significations: «discipline, étude»; les sept arts enseignés au moyen âge. Plus tard, du 12ème au 17ème siècle, il prend le sens de «ruse, artifice».

Le terme a conservé plusieurs sens; le sens premier, technique: «méthode propre à une discipline», on dit d'un grand technicien, ingénieur, artisan, chirurgien qu'il est bien l'homme de l'art et qu'il peut réaliser du grand art.

Puis au 19ème siècle sous l'influence du mot allemand "Kunst", le terme va changer de domaine. La valeur du mot art va être essentiellement liée à l'importance prise par le sentiment dans la création artistique et la sensation de beau, sensation éminemment subjective d'où de grandes divergences entre humains sur ce qui est beau et ce qui ne l'est pas.

 

Allons plus loin, Alain Rey ne nous dit pas tout. La définition du terme moderne qui n'est plus habileté technique, peut être aujourd'hui résumé par :

«Artefact (objet créé de main d'homme) propre à susciter une émotion».

C'est lapidaire, mais cette définition toute personnelle fait abstraction du beau de Kunst puisque l'objet «artistique» n'est ainsi pas obligé de satisfaire à des critères relatifs d'esthétique pour provoquer une émotion.

 

L'émotion est une sensation qui peut être agréable ou désagréable, elle est proche du stress. Cette émotion est provoquée par un afflux d'enzymes chargées de placer le corps humain en état de défense en cas de danger, ainsi l'émotion accroît brièvement certaines capacités cognitives.

Une émotion peut être produite par un événement dramatique soudain, elle peut également survenir d'un rappel d'événements passés et ce d'une manière consciente ou inconsciente.

 

Une émotion, peut donc survenir par le biais d'un artefact quelconque qui provoque un rappel, de ce qui est imprimé dans notre mémoire même inconsciente, comme la simple odeur des madeleines rappelait à Proust les plaisirs de son enfance.

 

L'artefact qui suscite une émotion chez un individu peut être appelé «art» si il a été conçu expressément pour ça. Malheureusement l'odeur des madeleines ne sont pas artistiques bien qu'elles puissent donner des émotions semblables à une œuvre d'art.

 

Donc l'objet artistique, qui en appelle à la totalité des informations déjà stockées dans notre mémoire, ne peut provoquer le même effet émotionnel chez tous les hommes. Chaque humain possédant une expérience de la vie différente lui ayant apporté des informations différentes aura des émotions différentes.

 

L'art ne peut être universel et ne peut qu'être lié à une culture, culture inscrite dans un espace: Afrique, Amérique etc. ou dans une époque, antiquité, moyen age etc.

L'art peut être aussi rassembleur dans un espace culturel donné s'il fait appel à ce qui est commun à un ensemble humain pouvant être décrit: populations de l'occident chrétien du 13ème siècles, indiens d'Amérique, population russe insurgée en révolution etc. Ici il s'agit d'art religieux au sens étymologique, c'est à dire qui relie les hommes concernés partageant un tronc culturel commun.

 

Les artefacts de l'art, s'adressent aux sens pour produire une émotion et pourraient s'adresser à tous les sens: la vue, l'ouïe, l'odeur, le goût, le touché.

Cependant une habitude a été prise de catégoriser les formes prises par l'art en fonction des techniques utilisées.

 

1- Avec la vue, l'image à deux dimensions: la peinture, la photographie.

2- Avec la vue, la forme à trois dimensions: la sculpture et l'architecture.

3- Avec la vue et l'ouïe, le roman, la poésie, le théâtre, l'opéra, le cinéma, la vidéo.

4- Avec l'ouïe: la musique et l'effet sonore.

5- Avec l'odeur la parfumerie.

6- Avec le goût, la cuisine, (en France c'est un art).

Le touché n'est pas encore utilisé pour produire de l'émotion, cependant les aveugles l'utilise pour se rendre compte de formes.

 

Technique ou art, artisan ou artiste ?

 

On perçoit que dans la description des catégories techniques pouvant produire des émotions, il en est qui sont usuellement considérées seulement techniques, comme la cuisine et la parfumerie ,bien que l'on puisse dire art de la cuisine ou de la parfumerie. D'autres techniques restent toujours dans le domaine de l'art comme la peinture ou la musique. La frontière entre les deux est floue et particulièrement subjective.

On a vu précédemment que le terme «technique» venant du grec s'est confondu dans le passé avec le terme «art» venant du latin. Le terme «art» possède d'ailleurs toujours ces deux significations, l'une renvoie à la technique, c'est la signification primitive qui s'estompe et devient un archaïsme dans la langue. L'autre faisant appel à la sensation de beau est apparu petit à petit en Europe à partir du15ème siècle en perdant avec la même progressivité son aspect technique pour s'imposer au 19ème siècle.

 

Cependant, ma définition, celle que j'expose plus haut: «artefact propre à susciter une émotion», départage définitivement ce qui est art et ce qui ne l'est pas car elle prend en compte l'émotion, le sentiment, l'impression provoquée, sans faire appel à la notion très subjective de beau, c'est l'acception la plus actuelle de l'art et la plus intéressante.

 

En Europe occidentale, cette progression dans la signification de l'art est bien déterminée dans l'histoire; du Moyen Age à nos jour on peut en suivre les étapes.

 

Art comme technique mais également valeur spirituelle.

 

Au début du moyen âge classique l'art est indissociable de la technique, cela ne veut pas dire du tout que cet art ne cherche pas l'émotionnel, mais le statut d'artiste n'existait pas, le facteur d'art était un artisan qui était inscrit à un registre de métier et payait sa cotisation au métier juré auquel il était affilié. L'artisan devait avoir l'obligation de suivre certaines techniques: un peintre de portrait était affilié à la même organisation de métier qu'un peintre en bâtiment et un sculpteur était considéré comme un tailleur de pierre.

 

L'artisanat artistique de l'époque médiéval est pourtant très lié à l'émotion il est essentiellement religieux par exemple les églises et cathédrales dites gothiques furent entièrement conçues pour donner l'impression du divin par la verticalité, par l'importance des verrières et de la lumière venant d'en haut.

 

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Transept de la Basilique Saint Denis

Architecture médiévale complexe et porteuse de sens, un art au vu et au sus du peuple 

 

Afin de pouvoir dégager ces immenses verrières il fallait supprimer les murs porteurs, les architectes trouvèrent la solution avec l'arc d'ogive sur colonne et l'utilisation d'arcs boutant extérieurs, l'ensemble accentuant l'effet de verticalité et d'élan vers le ciel. Cet art architectural purement technique est devenu un art émotionnel à part entière.

 

Bourges interaction des forces

Technique sophistiquée de l'architecture médivale, perdue à la "renaissance"

 

Si les églises et cathédrales romanes précédentes possédaient de vastes murs porteurs propices à la peinture sur fresque, dans la cathédrale gothique il n'y a plus de murs et donc plus de fresques possibles, mais des vitraux les remplacent. C'est la raison pour laquelle l'art pictural s'est peu développé dans l'espace gothique du nord de la France, né partir de la fin du 12ème siècle puis s'est épandu dans toute l'Europe jusqu'au 16ème siècle. L'art pictural par contre va se développer en Italie du nord et en Flandre, nous verrons pourquoi.

 

 

L'avènement de l'artiste et de l'art comme valeur purement esthétique.

 

A partir du 14ème siècle venant d' Italie du nord, un art privé va se répandre en Europe. Cet art n'est destiné qu'à une petite élite de très riches bourgeois et de quelques nobles embourgeoisés et enrichis. Cet art n'est plus monumental comme l'art médiéval français car n'est destiné qu'à être regardé seulement par le maître du lieu ou il est exposé et par ses relations d'affaires.

 

L'art quitte l'église, l'agora pour être exposé dans les salons privés des palais. La possession d’œuvres d'art devient un signe de richesse et de réussite sociale et par là, montre que son possesseur figure bien parmi les puissants faisant parti d'une élite.

Parmi cette élite il y a aussi une élite plus élevée, celle qui possède, parmi son personnel domestique, un peintre ou un sculpteur capable de composer une œuvre originale n'étant destiné qu'à lui-même.

Ainsi l'artisan, au service d'un personnage puissant, rémunéré par lui à plein temps , devient artiste, il ne cotise plus aux métiers, il n'a plus à en suivre les obligations. L'artiste se libère de la corporation certes, il peut composer l’œuvre qu'il entend, sans règles corporatistes imposées certes, mais il entre dans l'ordre des valets de maisons, il obéit à son maître et compose sur commande.

L'art quitte le domaine du signifiant collectif et du transcendant pour ne devenir qu'esthétisme au service d'un hédonisme élitiste, c'est la fameuse et fausse «renaissance», terme et concept inventés plus tard, au 19ème siècle .

 

 

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Boticelli , « La naissance de Vénus » icône typique de l'art privé italien de la fin du 15ème siècle qui développe à l'envie l'esthétisme et l'hédonisme sur des sujet antiques. Boticelli reviendra plus tard sur ce type de peinture avec des représentations plus religieuses et médiévales.

 

L'art devient également une valeur en politique commerciale.

 

Pour que cet art élitiste et hédoniste puisse exister il était nécessaire que de riches personnalités possédassent les moyens d'entretenir à plein temps peintres et sculpteurs. On comprend également que l’œuvre d'art ne nécessitait plus d'être monumentale, l'hédonisme qu'il devait servir était propice au tableau et à la sculpture unique possédées par un seul le maître. Ce maître là avait du s'enrichir fortement et personnellement et non plus collectivement comme une cité qui finançait une grande cathédrale. La guerre de cent ans fut propice à l'enrichissement d'hommes d'affaires, banquiers et industriels de l'Italie du Nord qui prêtaient de l'argent aux belligérants et leur fournissaient un armement qui devenait onéreux : armures, canons, poudre, pendant que les villes italiennes étaient épargnées par les destructions de la guerre affectant la France. La Flandre et la Bourgogne étaient également épargnées par la guerre, elles virent l'émergence d'une élite industrielle enrichie dans la fabrication d'étoffes et étroitement alliée avec la finance et l'industrie italienne, elle favorisa l'art pictural privé. Parmi cette élite de l'élite émergeât à Florence, au tout début du 15ème siècle, une forte personnalité, Cosme de Médicis (1389 – 1464) dit Cosme l'ancien. Cosme de Médicis industriel et banquier, possédait une fortune personnelle égale aux moyens à l'époque de la France et l'Angleterre réunies, il utilisa l'art produit par ses artistes pour montrer son propre pouvoir et démontrer la supériorité italienne sur les autres pays d'Europe. Il prêtait alors volontiers ses artistes serviteurs à ses riches clients qu'il conservaient ainsi dans sa dépendance.

 

L'art un enjeux d'influence politique entre anarchie médiévale et étatisme despotique en émergence.

 

Durant la période 14,15 et 16 ème siècle l'art devint un enjeux d'influence politique et de pouvoir entre la France et l'Italie. En effet, au 13ème siècle, la France et Paris étaient le centre absolu à la fois de l'art et de la connaissance pour le monde occidental. L'université de Paris et ses nombreux collèges dispensaient de nouveaux enseignements dont la scolastique inventée par Pierre Abélard.(1079 – 1142) Cette méthode reprise beaucoup pus tard par Descartes dans son fameux «Discours de la Méthode», possédait une originalité qui se trouvait dans la philosophie aristotélicienne du doute et dans la recherche de la division d'une problématique donnée en ses plus petits éléments, allant du compliqué au plus simple, afin de pouvoir résoudre un ensemble complexe.

Cette pensée profonde et novatrice dont étaient imprégnés les intellectuels de l'époque facilitera l'invention de l'architecture appelée improprement gothique. La conception architecturale des bâtisses était alors basée sur une succession récurrente d'éléments identiques fabriqués avec les même outils et capables à force d'être reproduits de construire des structures finalement complexes. Ceci allait de paire avec l'autonomie des communes qui en collectant d'énormes moyens pouvaient financer ces monuments de complexité.

 

On distingue ici cette capacité collective ou tout despotisme était exclu. Les intellectuels italiens étaient fort jaloux à l'époque de la magnificence française et parisienne. Le pape résidait en Avignon, le centre du pouvoir intellectuel et spirituel étaient en France et à Paris et non plus à Rome.

 

 

 

  Un complot pour promouvoir l'état.

 

Pétrarque (1304 -1374 romancier et poète italien) pourtant issu de l'enseignement français se lancera dans une activité d'influence politique cherchant à dénigrer la France et le moderne pour valoriser l'Italie et l'antique, il va le faire en s'appuyant sur l'art. L'art français était taxé alors de «gotico» et «tedesco» c'est à dire germanique, pour les italiens tout ce qui venait d'au delà des Alpes était forcément germanique, barbare et péjoratif. Pétrarque encouragera la recherche d’œuvres antiques dont le sol italien était riche, ces sculptures s'arrachaient à prix d'or entre les riches industriels et banquiers italiens. L’Italie voulait alors se rappeler son ancien pouvoir impérialiste sur l'Europe et promouvoir son nouveau pouvoir économique. Pétrarque fit la promotion de l'art italien et des valeurs antiques, avec ce que mon ami Marc Boureau d'Argonne appelait un comité d'adoration mutuelle, celui-ci était composé par le duc d'Anjou installé à Naple qui avait pris le parti de Florence, les auteurs Dante, (1265 – 1321), Boccace, (1313 – 1375) et le peintre Giotto, (1267 – 1337) ou chacun était le laudateur de l'autre et fustigeaient en même temps l'art français et son «gotico». Mais au delà de la critique du gothique collectif et de la promotion de l'esthétique antique se profilait la promotion du despotisme romain face à la multipolarité anarchique du pouvoir médiéval.

 

 

 

Ici, un comparatif entre la peinture de Giotto et celle de ses collègues à la même époque sur le seul sujet de la vierge à l'enfant.

 

 

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Giotto (1267- 1337), « Vierge à l'enfant », rien d'extraordinaire qui puisse justifier des louanges particulières, aucune invention, il est comme tous ses collègues de son époque surtout influencé par l'art Byzantin. Seule la propagande en fit la notoriété.

 

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Simone Martini (1284-1344) détail d'une annonciation, peintre pourtant contemporain de Giotto, est autrement plus évolué. Mais lui, siennois n'a pas bénéficié de la propagande médiatique du florentin.

L'imposture est évidente

 

Il s'agit bien ici d'un combat entre deux conceptions du monde supportées par deux conceptions de l'art. Un art collectif à volonté transcendantale et un art esthétique et hédoniste.

Un pouvoir dilué à l'infini contre un état centralisateur et despotique.

 

Le concept politique qui sera plus tard appelé «renaissance» en se référent à la renaissance de l'antique, était né contre la culture française à partir de la critique de Pétrarque du «moderne» représenté par le «gothique». On en fit bien plus tard, au 19ème siècle, un concept contraire, puisque on appela «temps modernes» l'époque qui suivit ce «moyen age» prétendument obscure.

Ce concept récent de «renaissance» emmène aujourd'hui avec lui un fatras pseudo historique essentiellement bâti sur du faux. Un faux, mais asséné à l'envi formant ainsi une montagne d'idées reçues sur cette fausse période historique et artistique. Le plus connu de ces faux arguments serait «l'invention» de la perspective en peinture, comme si le réalisme avec perspective en art pictural en était la quintessence définitive. L'art de Picasso non seulement ne l'utilise pas de perspective mais elle est un obstacle à ses représentations du réel.

Cependant, des artistes nordistes médiévaux comme Robert Campin (1378 – 1444) né à Valencienne, ont peint avec un réalisme précis.

 

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Robert Campin : Annonciation.

 

Robert-Campin-detail.jpgDécrit dans ses moindres détails un intérieur bourgeois du début du 15ème siècle

Détail , Annonciation de Robert Campin

 

Le complot ourdi par Pétraque va trouver son achèvement avec Giorgio Vasari (1511- 1574) qui écrivit laVies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Particulièrementsa seconde édition de 1568, retrouvée au 19ème siècle et à défaut d'autre chose, furent considérées par certains comme des publications fondatrices de l'histoire de l'art, mais en fait de l'art italien, excluant l'art français, c'est à ce moment que le terme de «Renaissance» fut inventé.

Ce complot à l'origine dirigé contre la France devint par la suite un complot dénigrant la période féodale dont le défaut, qu'il fallait fustigé, était l'inexistence de l'état et la multiplicité des pouvoirs. A contrario ce complot valorisait l'état despotique et tyrannique incarné par sa forme romaine et son art antique.

Tous les despotes à partir du 16ème siècle jusqu'à nos jours prirent modèle sur l'antique romain, des Médicis à Louis XIV et de Napoléon à Mussolini tout en valorisant la pseudo «renaissance».

Malheureusement, la république française voulant valoriser l'état et fustiger le féodal, prit un symbole romain puissamment étatiste que je retrouve avec tristesse sur mon passeport.

 

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Armoiries de la République française avec des faisceaux romains,

facio en italien origine du terme fascisme

 

 

L'art est bien un mode d'expression qui entraîne avec efficacité une conception du monde, comment ?

 

La réflexivité et la construction du sens.

 

La réflexivité est une des notions axiome de l'ethnométhodologie, discipline cognitive aidant à interpréter les phénomènes sociaux. Cette discipline fut inventée par l'étasunien Harold Garfinkel et introduite en France par Yves Lecerf qui fut brièvement mon maître juste avant son décès.

La réflexivité comme activité d'interprétation est un phénomène observable dans les comportements. Elle influe sur la manière dont chacun interprète les signes qu'il observe pour construire du sens.

Une définition théorique est donnée par Alain Coulon :

«La réflexivité désigne les pratiques qui à la fois décrivent et constituent un cadre social.Dans le cours de nos activités ordinaires, nous ne prêtons pas attention au fait qu’en parlant, (avec un interlocuteur) nous construisons en même temps, au fur et à mesure de nos énoncés, le sens, l’ordre, la rationalité de ce que nous sommes en train de faire à ce moment-là.

Les descriptions du social deviennent, aussitôt dites, des parties constitutives de ce qu’elles décrivent »

 

il s'agit là bien de l'interprétation que l'on donne à une information qui nous est transmise, cette interprétation est bien «réflexive» car elle fait appel aux informations déjà acquises et reconnues nous permettant d'interpréter, c'est à dire donner un sens (pour nous) à ce qui nous est transmis afin de ranger ce sens dans telle ou telle valeur que l'on s'est déjà donnée.

 

L'information reçue et interprétée est le reflet de l'information déjà acquise. Cette nouvelle information est validée car considérée comme vrai car pouvant être rangée dans le crédible car peu éloigné ce qui est déjà acquis. Un nouvel acquis se constitue ainsi prêt à accueillir une nouvelle information et ainsi se forme la construction d'un sens.

 

L’œuvre d'art transmet avant tout des impressions pouvant être interprétées d'une manière réflexive en fonction de ce qui est acquis. Cette impression peut avantageusement être précédée d'une «provocation» ayant pour but de déstabiliser l'acquis, de briser les conformismes afin de provoquer une réflexion Cette réflexion commençant par être défensive mais peut se terminer (ou non ) par un acquiescement. La réflexion induite par la «provocation» permet au récepteur de construire «lui-même» le sens souhaité et ainsi de se l'approprier définitivement. Si la provocation éloigne trop de l'acquis c'est à dire de la culture du récepteur il y a alors risque de déconnexion et de rejet.

 

On voit que la connaissance du fonctionnement de la communication entre humains qu'elle soit artistique ou explicite présente un intérêt considérable en politique.

 

L'impression et la provocation dans l'art.

 

Évidemment on pense aux impressionnistes et au premier tableau de cette école de peinture: «Impression soleil levant » de Claude Monet

 

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Ici le levé de soleil au dessus du port du Havre en perçant la brume matinale est suggérée. Nous construisons nous même le spectacle du manière réaliste et ainsi nous sommes en mesure de nous l'approprier et l'apprécier bien mieux que s'il était reproduit en détail comme une photographie. Nous sommes loin de l'esthétisme réaliste. Ce tableau fit scandale à l'époque, c'était une provocation, mais celle-ci permit de valider le concept. Aujourd'hui l'aspect provocateur a totalement disparu.

 

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Ici un pas de plus est franchi par Chaïm Soutine (1893 – 1943) dans la provocation et son éloignement de l'esthétisme. Cette peinture intitulée le «Bœuf écorché» nous montre «La viande» et son horreur bien mieux que son spectacle réel dans une boucherie.

 

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Ici encore, Chaïm Soutine, dans l'un de ses nombreux portraits d'enfant de chœur, nous «montre» le blanc absolu de la chasuble en contraste avec le rouge de la cote. Cette chasuble semble plus blanche que blanche, tandis que le visage renforce l'expression jusqu'à la caricature.

 

Art et poésie désignent la même chose.

 

La poésie est l'art même de l'émotion. La poésie n'existe pas seulement dans la parole et l'écrit, la poésie existe dans toutes les formes artistiques ont peut dire que c'est l'essence de l'art. On dirait même que si l'art peut être défini comme un artefact propre à provoquer une émotion, il ne serait y avoir art sans poésie.

Tout ce qui est décrit plus haut à propos de l'art est valide pour décrire la poésie.

La provocation, l'impression donnée, l'implicite remplaçant l'explicite, la réflexivité et la construction du sens.

La poésie le plus réflexif des arts, la poésie est l'art apte à faire surgir le vécu de chacun.

 

L'art et la politique.

 

On a vu que l'art et la politique se sont liés étroitement même bien avant que la notion moderne du terme n'existe. Au moyen âge l'art (technique) doit donner une impression de transcendance il est collectif et fait pour la collectivité il sert à entraîner une cohésion sociale par la religion (relier).

Puis l'art devient un moyen pour les italiens d'affirmer leur puissance économique et tenter de la transformer en puissance politique, il devient au contraire de l'art médiéval français, esthétique et hédoniste réservé à une riche élite.

L'art de la «renaissance» s'inspirant de l'antique devient un marqueur du pouvoir, du despotisme et de l'état, voir même des états totalitaires des régimes fascistes italiens et nazis.

L'art des impressionnistes provoque l'ordre établi et le conformisme bourgeois.

 

L'art dés le 19ème siècle peut devenir directement politique en supportant une idée révolutionnaire ou de contestation.

L'art voulant introduire un sens politique ne peut être qu'un art de masse à la disposition de tous au vu et au sus de tous comme l'art médiéval. Ce sera également l'art révolutionnaire par l'affiche ou l'art théâtral populaire et politique de Bertold Brecht.

 

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Affiche révolutionnaire soviétique d'inspiration cubiste

 

 

 

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Le tableau de Delacroix : « La Liberté guidant le peuple aux barricades » est le plus célèbre des tableaux en France, personne jusqu'au moins cultivé des français ne l'ignore tant il a été montré et qu'il incarne aujourd'hui l'idée même de liberté et de république.

 

 

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Le tableau de Picasso : « Guernica » en dépit de son cubisme fait également parti des tableaux les plus connus dans le monde, chacun de nous en a aperçu un jour une reproduction. Le plus hermétique des humains ne peut qu'y voir l'horreur d'un bombardement et l'horreur du fascisme à la seconde même ou il envisage ce tableau.

 

 

 

 

L'art et la poésie, meilleurs vecteurs d'idées politiques.

 

La poésie peut ainsi être l'art le plus politique de tous car il montre sans démontrer il donne à penser plus qu'il n'exige comment penser permettant ainsi au sujet récepteur une rapide appropriation du sens construit.

Ces deux poèmes. Liberté de Paul Eluard et la Rose et le Réséda d'Aragon sont peut être les seules poésies que personne n'ignore et ou tout un chacun y reconnaît d'emblée la résistance au nazisme, en quelques phrases plus qu'en un long discours.

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J’écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffées d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes raisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté

Paul Eluard, Poésies et vérités, 1942

 

La Rose et le réséda

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du cœur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda

 

Aragon

 

 

 

 

La méthode de Personne dans la construction d'un sens politique.

 

 

Personne.jpg

http://www.lejournaldepersonne.com/

 

 

 

 

 

Pourquoi m'attarder sur ce site et sa méthode de communication politique ?

 

L'équipe qui participe à ce site a formulé une méthode originale et efficace mêlant d'une manière synergique différents procédés de telle sorte que la réflexivité, c'est à dire la participation du spectateur soit utilisée au maximum possible rendant les messages politiques particulièrement efficaces.

 

Le Journal de Personne s'intitule secondairement: «l'information scénarisée». Cette information transmise n'a rien d'une conférence de François Asselineau, elle est mise en scène, théâtralisée, poétisée de manière à provoquer l'émotion nécessaire au conditionnement du spectateur et à sa mise en posture de vigilance sensorielle et de réflexion.

 

Dans le message en forme de clip vidéo, la réflexivité joue à fond permettant de bousculer les idées reçues et de forcer l'acquiescement du message politique.

 

Personne ou la réflexivité en continue.

 

D'abord la comédienne en Personne, elle est belle, maquillée comme au théâtre en forçant le trait, habillée comme théâtre selon le scénario, il y a un décor, le spectateur est déjà à l'écoute, en se posant cette question: que peut bien vouloir nous dire d'important cette femme ?

 

La comédienne s'anime, elle parle toujours comme au théâtre articulant outre mesure, sa gestuelle et ses mimiques accompagnent le propos et le soulignent, ce propos ne peut ainsi nous échapper la parole accentuée par le mime, techniques théâtrales assurément .

La technique « artistique » suscite déjà l'émotion.

La théâtralisation du propos nous conditionne ; ce sera grave et sérieux. Une musique toujours aussi théâtrale introduit le discours une autre sera à la conclusion afin de souligner à l'aide d'évocations sonores ce qui va être dit et ce que l'on doit en conclure..

 

Puis le discours ; il est entrecoupé de phrases explicites, de provocations humoristiques et d'images poétiques. La dérision domine le propos. La provocation c'est l’inattendu, le non conforme, le décalage que l'on perçoit entre ce que nos certitudes attendent et le sens du message. La provocation est déjà poésie la provocation se perçoit en émotion.

L'explicite est acquis sans problème on sait tout de suite de quoi il s'agit , on est dans le contexte, la provocation suit nous mettant en posture de réflexion, nous sommes bousculés, l'image poétique peut venir alors par jeux de mots, notre acquis surgit de notre mémoire et nous construisons nous même le sens à donner. L'explicite revient, un nouveau contexte se met en place pour la suite du propos, ces alternances se suivent jusqu'à une conclusion toujours aussi théâtrale et musicale.

Durant tout le discours nous n'avons jamais cessé de produire par nous même du sens politique pour l'assimiler comme certitude ou ...doute.

Nous sommes fascinés, groggy par la puissance de l'évocation politique.

 

Ici la politique c'est de l'art.

 

Car l'art donne à penser, l'art permet la construction d'un sens, l'art est éminemment politique et Personne l'a parfaitement compris.

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie :

Le Robert, Dictionnaire Historique de la Langue Française, sous la direction d'Alain Rey.

Le Moyen Age, une Imposture. Jacques Heers, Perrin.

L'Artiste et la Cour. Martin Warnke. Edition de la Maison des Sciences de l'Homme.

L’Ethnométhodologie . Alain Coulon. Que sais-je . PUF.

Le Travail au Moyen Age. Jacques Heers. Que sais-je. PUF.

Initiation à l'Art des Cathédrales. Jean Cosse. Zodiaque.

Penser au Moyen Age. Alain de Libera. Seuil.

La révolution industrielle du Moyen Age. Jean Gimpel. Seuil.

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 19:28

 

Geopolitika-Belgrade.jpg 

 

GP: Monsieur Benajam, pouvez-vous dire aux lecteurs de GEOPOLITIKA ce que c’est le Réseau Voltaire, vous, qui êtes son administrateur ? Quelle est l’idée principale et la lignée éditoriale du site que vous administrez, et comment est-ce que vous expliquez qu’aujourd’hui, époque avec tant de médias dans le monde, il existe une censure drastique et une manipulation de la vérité ?


 

AB: Le Réseau Voltaire fut créé en 1994 par Thierry Meyssan auquel je me suis rapidement associé. Son but était d’œuvrer pour la liberté d'expression contre toutes censures et de lutter pour promouvoir la laïcité et les idées républicaines d'obédience française. Le Réseau Voltaire a commencé par publier régulièrement un opus photocopié distribué par courrier à des abonnés. L'équipe recherchais des informations introuvables dans les autres médias. L'équipe Réseau Voltaire se situait politiquement dans la gauche républicaine, elle combattait l'extrême droite et les idées néo fascistes.

En 1999 nous nous sommes particulièrement intéressés à l'agression de l'OTAN contre le Kosovo serbe et la Serbie en publiant au jour le jour un comparatif entre les communiqués toujours victorieux de l'OTAN rapportés dans sa presse et d'autres informations glanées hors OTAN moins glorieuses.

A partir de juin 2001 nous avons commencé à travailler à rechercher ce que pouvaient être les « Stay behind » c'est à dire les réseaux ultra secrets de l'OTAN dans les pays d'Europe occidental, comme nous nous étions aperçus, en étudiant la mouvance néofasciste, que celle-ci était instrumentée par ces réseaux. Au cours de cette étude et au fur et à mesure des découvertes sur l'importance et la nocivité de ces réseaux nous avons pris un virage anti impérialiste.

Le complot du 11 septembre 2001 correspond pour nous a une étape très importante. Nous avons dés le 11 septembre 2001 remarqué les incohérences de l'information officielle,  nous avons publié alors, sur notre site Internet que nous venions juste de réaliser un jeu des « sept erreurs » sur un ton humoristique. Ce jeu fit très rapidement le tour du monde, et il contribua à notre popularité. Puis Thierry Meyssan publia « L'effroyable Imposture », et derrière « Le Pentagate » qui ajoutait des informations importantes sur la réalité de ce complot. A ce moment le Réseau Voltaire pris un aspect différent, la polémique enfla après l'apparition de Thierry Meyssan a une émission de la télévision française. Nous fûmes pour un moment entraînés dans l'action de contre information sur le 11 septembre 2001. Nous priment une ligne de plus en plus anti impérialiste, c'est dans cette voie que nous avons organisé en 2005 la conférence Axis for Peace à Bruxelles réunissant un grand nombre de personnalités anti impérialistes de tous pays.

A ce moment le Réseau Voltaire pris une dimension internationale axée essentiellement vers la lutte contre l'impérialisme anglo-saxon.

En 2007 Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire, en but à maints tracasseries, durent fermer notre antenne française. En effet, l'avènement de Sarkozy représentait pour nous une différence notable en comparaison d'avec la bienveillance chiraquienne. Nicolas Sarkozy très proche des USA a engagé la France dans une politique de collaboration étroite avec l'impérialisme comme on le vit plus tard avec l'agression contre la Libye. Thierry Meyssan évalua que sa sécurité personnelle ne pouvait plus être assurée, il se réfugia à Damas puis à Beyrouth maintenant il vit et travail de nouveau à Damas.

 

L'impérialisme a besoin du mensonge, il a besoin d'intoxiquer les peuples qui lui sont soumis pour justifier ses guerres et tenter d'obtenir des votes favorables à l'ONU lui permettant d'agir. Aujourd'hui ce qu'il appelle « l'ingérence humanitaire » est sa justification principale, ceci ne peut fonctionner que par le mensonge permettant de diaboliser les cibles.

Le Réseau Voltaire avec son succès international de par sa vocation d'informer face aux mensonges d'une presse dévouée à l'impérialisme US est devenu l'ennemi à abattre de tous ces organes dont la vocation est plutôt la désinformation.

 

 

GP: Vous êtes très au point de la situation en Syrie. Pouvez-vous nous dire comment vous qualifiez la guerre qui est actuellement menée là bas, contre le gouvernement légal ? Dans quel contexte s’inscrivent les tentatives de changer encore un gouvernement au Proche Orient, et pourquoi est-ce que l’Occident souhaite faire tomber Bassar Asad ?


 

AB: La guerre contre la Syrie s'inscrit dans un projet de longue date d'abord prévu par le « Think Tank » étasunien : « Project for a New American Century » puis dans le projet de remodelage de ce que les USA appellent le grand Moyen Orient. Le général Westley Clark a évoqué dans une interview célèbre sa conversation avec un responsable du Pentagone affirmant que les projets d'agression contre la Libye et la Syrie avaient été mis au point dés 2002. Il s'agit donc d'une guerre classiquement impérialiste ayant pour but de briser l'état-nation syrien comme ont été brisés les états-nation yougoslave, somalien, irakien et libyen. La stratégie impérialiste étasunienne et plus généralement anglo-saxonne consiste donc à briser les nations légales pour les fractionner en mini états ethniques ou confessionnels dont la sujétion est rendue plus simple. La stratégie contre la Syrie est exactement identique à celle utilisée contre la Yougoslavie et la Libye. Il s'agit en premier lieu de créer des troubles interconfessionnels ou interethniques armés, de susciter une répression, de diaboliser le dirigeant politique incarnant l'unité nationale à l'aide d'une presse occidentale aux ordres et ce afin d'essayer de le faire destituer. Ensuite, sous prétexte d'ingérence humanitaire pour soit disant « sauver » une population, faire intervenir l'aviation en bombardements massifs afin de casser le moral et la résistance du peuple ciblé. Puis finalement terminer le travail par une intervention militaire au sol en collaboration avec des milices de mercenaires recrutés essentiellement dans les milieux musulmans djihadistes (Al-Qaïda). Tout ceci fait avantageusement avec l'assentiment de l'ONU. A cet effet, au préalable les chefs des nations siégeant au conseil de sécurité ont été menacés, achetés et corrompus pour s'assurer de leur vote.

 

GP: Pouvez-vous nous dire quelle est la structure de contrôle ou la structure militaire de « l’armée de libération syrienne » ? Comment peut-on expliquer la présence en Syrie d’autant de radicaux islamistes provenant d’autres pays, du côté des rebelles? Comment expliquez-vous également la présence d’autant de combattants d’Al Qu’Aïda, ainsi que la coïncidence bizarre entre les intérêts d’Al Qu’Aïda et ceux des US ?

 

 

AB: L'opposition au régime républicain, multiconfessionnel syrien dit : de Bachar El Assad, a commencé comme une de ces «révolutions» colorées expérimentée en Serbie par l'organisation étasunienne serbe Otpor puis continuée en Ukraine en révolution orange et ailleurs. Cette opposition prit rapidement un tour confessionnel, les opposants reprochant au président Bachar El Assad de n'être pas musulman sunnite mais allaouite. Ces premières manifestations furent dans un premier temps accompagnées par des hommes en armes, qui devaient, comme en Libye à la fois tirer sur la foule et sur les forces de l'ordre, ceci ayant pour but de déclencher une dure répression. Il y eu des morts de part et d'autre, mais la propagande « occidentale » avec l'aide de sa presse, ne montra que des victimes parmi les manifestants sans évoquer évidemment les tireurs des toits. Bien entendu il y a en Syrie même des extrémistes religieux sunnites parmi lesquels nombre de takfiristes qui considèrent qu'il faut éliminer physiquement les non sunnites salafistes c'est à dire ceux qui selon eux ne pratiquent pas correctement le véritable islam sunnite. Donc pour eux tuer un musulman serait permis et conduirait également au paradis du djihad avec le nombre de vierges adéquat à déflorer. Ces gens furent recrutés essentiellement dans les campagnes les plus arriérées de Syrie et pris en charge par des cheikh prêchant le djihad.

Les manifestations violentes du vendredi n'ayant pas réussi certains furent armés par l'organisation étasunienne, mettant en avant le Qatar et l'Arabie Saoudite. Une intervention étrangère directe avec des forces spéciales françaises et certainement britanniques commença cet hiver emmenant un certain nombre de pseudo journalistes véritables agents secrets qui permirent d'équiper la rébellion militaire en moyens de communication de manière à ce qu'elle puisse recevoir les renseignements satellitaires sur les mouvements de l'Armée nationale. C'est ainsi que fut fondé le micro émirat de Homs rapidement assiégé et détruit par l'armée et au cours duquel fut fait un certain nombre de prisonniers français. Le but était de créer des zone dites « libérées» afin qu'elles puissent demander du secours aux USA. Cette deuxième manœuvre a échoué comme la première. Puis les USA et leurs marionnettes « françaises» et britanniques ont tenté d'obtenir un blanc seing de l'ONU afin de pouvoir intervenir militairement sur place pour «sauver» comme d'habitude des populations du «massacre» en fait pour pouvoir bombarder le pays afin de le soumettre.
Les russes et les chinois mirent leur veto
à une résolution du conseil de sécurité de l'ONU devant autoriser une intervention étasunienne en arguant que les USA n'avaient pas respecté la résolution 1973 organisant seulement une zone d'exclusion aérienne sur la Libye alors que l'OTAN profitait de cette résolution pour se livrer à des bombardements terroristes sur des ensembles civiles comme les systèmes d'adduction d'eau, les moyens de communication civiles, les centrales électriques etc. Ces bombardements étaient des crimes de guerre selon les accords internationaux en vigueur.

Jugeant qu'une intervention sans l'aval de l'ONU était risquée d'autant plus que russes et chinois menaçaient d'intervenir à leur tour en cas d'action des USA, ceux-ci mirent en œuvre une troisième tactique celle d'enrôler dans le monde musulman et au delà des mercenaires recrutés dans les milieux sunnites salafistes pour participer au djihad en Syrie, contre ce qu'ils appellent les hérétiques allaouites et pour également chasser les chrétiens syriens avec un mot d'ordre qu'ils hurlent a satiété : « les allaouites dans la tombe les chrétiens au Liban !».
C'est maintenant un flot continu de ces djihadistes salafistes qui arrivent de partout sont entraînés brièvement en Libye ou en Turquie puis passent en Syrie par une des frontières poreuses syrienne choisie en fonction de la proximité de l'objectif, pour Alep c'est la frontière turque qui est utilisée. Ces combattants sont également accompagnés et dirigés comme pour la Libye par des forces spéciales britanniques, allemandes et certainement françaises. L'objectif est de porter la guerre partout en Syrie dans les villes et les campagnes et de toujours tenter de soulever la population. Évidemment ceci accompagné de « journalistes » embarqués (embeded) dont le rôle est de magnifier auprès du public occidental médusé la « belle » action de ces djihadistes baptisés résistants.

Ces djihadistes salafistes ou takfiristes sont identiques à ceux appelés Al Qaïda que les USA prétendaient combattre. En fait ils n'ont servi dans le passé que de prétexte et de repoussoir pour fustiger les populations musulmanes et donner corps à la «guerre des civilisations» ou « guerre au terrorisme ». Ceci permit aux USA d'enterrer les libertés publics dans leur pays avec le « US patriot act » et surtout d'alimenter en commande d'armement leur complexe militaro-industriel. En fait Al Qaïda et la mouvance wahhabite salafiste a toujours été contrôlée et instrumentée par les USA directement ou via leurs alliés du Qatar et de l'Arabie Saoudite.Cette mouvance est intervenue en Afghanistan contre les russes, en Yougoslavie, en Libye et maintenant en Syrie toujours au service de l'impérialisme US.  Concernant maintenant la contradiction qui pourrait apparaître dans le public occidental sur ce qui paraît être un double jeu, la presse aux ordres du pentagone en fait son affaire pour présenter un plat assimilable par des populations occidentales malheureusement résignées. 

 

 

GP: Du point de vue militaire, que pensez-vous des combats qui sont en train d’être menés en Syrie ? Malgré le soutien croissant des pays occidentaux, est-ce que l’armée syrienne peut tenir ? Le président Assad a-t-il assez de force pour se maintenir en position ? Est-ce ce conflit risque de passer au delà des frontières syriennes ? Est-ce qu’on peut s’attendre à une attaque contre l’Iran ?


 

AB: L'Armée Arabe Syrienne est composée essentiellement de conscrits c'est à dire de la jeunesse du peuple syrien. Manifestement au vu des nombreuses vidéos, elle se bat bien est une armée disciplinée, bien commandée et entraînée, elle semble soutenue par le peuple syrien et l'on a vu qu'à Alep ville particulièrement multiconfessionnelle et progressiste elle est soutenue par la population. L'affirmation de la propagande occidentale arguant que cette armée est démoralisée et en sous effectifs ayant souffert de nombreuses désertions ne tient pas en regard des faits, y compris ceux rapportés par certains médias occidentaux. En plus les forces rebelles salafistes se sont rendues coupables de très nombreux crimes et exactions contre les populations qui s'en sont détournées. En générale ces populations accueillent l'armée nationale comme des libérateurs. Cependant le flot des djihadistes étrangers est intarissable et les très nombreuses pertes qu'ils enregistrent sont tout de suite compensées par de nouveaux arrivants fanatisés par leurs cheikh et qui vont au combat sans craintes, espérant les vierges à déflorer au paradis.

L'action de l'armée syrienne est méthodique et compliquée elle sera vraisemblablement longue pour éliminer le flot continu venant de toute part rechercher le paradis du djihad. Aujourd'hui il n'y a aucune raison que Bachar El Assad démissionne, en plus toute opposition politique organisée nationale et constructive a été réduite à néant par l'intervention étrangère.

 

Un article du générale français de l'air Fleury dans le journal Le Monde fait un état des forces aériennes françaises et celles de la Syrie. Déjà la Syrie possède le double d'aéronefs de la France, mais surtout elle possède des moyens de défense antiaériens de dernière génération russes rendant quasi inexpugnable le ciel syrien. Les turcs ont essayé de tester les défenses syriennes et leur avion fut promptement abattu à peine à franchi la limite des eaux territoriales. D'après ce général expert il faudrait pour que l'OTAN l'emporte sur la Syrie, organiser une attaque soudaine et massive de TOUTES les forces militaires étasuniennes en sachant qu'elles auraient dans cette attaque des pertes considérables.

 

Il faut être parfaitement claire, l'OTAN avec la totalité des forces US additionnées des forces israéliennes n'a pas les moyens techniques d'attaquer à la fois la Syrie et l'Iran avec en plus les forces de la Résistance libanaise qui s'engageraient derechef contre Israël.

Il serait certain que dans ce cas, la Chine et la Russie interviendrait dans ce conflit qui tournerait en guerre mondiale.

Les affirmations de la presses israélienne disant qu'une attaque était imminente contre l'Iran ne sont que rodomontades et intoxication.

 

GP: Il est évident que la star de votre site internet, si on peut le dire comme ça, est Thierry Meyssan, dont les analyses sont lues et suivies par des cercles sérieux et libertaires dans le monde entier. Puisque vous êtes un conseiller politique de Thierry Meyssan, pouvez-vous nous dire un peu plus sur lui et quels conseils lui donnez-vous ?

 

AB: Thierry Meyssan est un libéral au sens propre ce qui n'a rien à voir avec le pseudo libéralisme des anglo-saxons. Il s'inscrit comme moi dans ce libéralisme politique d'obédience française issu des Lumières et de la Révolution française de 1789. En quelque sorte nous sommes pour offrir le maximum de libertés individuelles et collectives pour le maximum de gens. Notre credo est la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

Nous tirons toutes les conséquences de cette déclaration et de notre fondamentalisme républicain français. Ces conséquences nous obligent à militer pour recouvrer l'indépendance de la France oblitérée par nombre de traités scélérats comme ceux du pacte atlantique, de Maastricht, de Lisbonne et celui fondant l'Euro qui confisque notre monnaie nationale au profit des marchés financiers et des USA. En conséquence également nous défendons la liberté des nations selon la charte de l'ONU et bien évidemment contre l'impérialisme.

Nous nous concertons donc en permanence pour que nos articles soient en conformité avec cette ligne politique ferme et conséquente et reflète toujours ce que nous appelons l'idéologie français.

 

 

GP: Que pensez vous de la situation en France et dans l’UE en général, ainsi que de la crise économique qui se manifeste à travers la crise de la zone Euro ?

 

AB: Je prendrais seulement l'exemple le plus significatif car ces pages sont limitées: la dette.

Cette crise économique est la conséquence direct du système financiariste anglo-saxon qui nous est imposé via l'Union Européenne et les traités scélérats. Le principal mécanisme de ce système est la dette.

Nous pouvons constater que tous les pays de l'OCDE, c'est à dire ceux qui subissent directement le pouvoir étasunien sont considérablement endettés. Croyez-vous que la France ou même le Japon, pays les plus riches de la planète avaient besoin de cet endettement ? Certes non. Cet endettement auprès des marchés financiers anglo-saxons nous est imposé via l'Euro, monnaie qui est leur propriété et dont la France a perdu le contrôle. Leurs politiciens malheureusement encore au pouvoir chez nous, imposent cette dette inique dont le prêt n'est qu'un jeu d'écriture et ne coûte à personne, mais dont les intérêts sont bels et bien payés avec la sueur du peuple français et de celui des autres peuples « endettés » de la zone Euro et de l'OCDE. Le paiement des intérêts de cette dette coûte à chaque français enfants compris, 3000 € par an, ce qui est considérable et contribue à une paupérisation qui s'accélère. Aujourd'hui le peuple grec est épuisé, d'autres vont se retrouver exsangues.
Sachez que rentrer dans la zone Euro est un piège mortel pour les peuples. Gardez vous de ce piège.

 

GP: Que pensez-vous du rapport global des forces dans le monde, surtout les rapports entre les grandes puissances, les US, la Russie et la Chine? Est-ce que vous pouvez, dans les grandes lignes, nous exposer la projection du futur développement des relations internationales ? Est-ce que le monde va vers un grand conflit, comme beaucoup l’affirment, et que pensez-vous du rôle du président Putin, qui fait l’objet de très fortes critiques des médias ?


 

AB: J'ai consacré deux articles sur mon blog à ce sujet : « Pour la Liberté des Nations » et « Pourquoi il est important de soutenir V. Poutine », (www.alain-benajam.com)

Cequi suit ne peut être qu'un résumé.

Quand j'étais jeune, adhérent et cadre du parti communiste français, l'URSS existait encore et il y avait un camp socialiste qui contestait la puissance de l'impérialisme anglo-saxon. Il y avait une lutte idéologique mondiale entre le capitalisme et le socialisme. Aujourd'hui ce camp socialiste n'existe plus et le système capitaliste s'est généralisé sur toute la planète y compris en Chine pourtant toujours dirigée par un parti communiste. Cependant nous observons que les tensions internationales sont plus vives encore quelle ne l'étaient du temps de la guerre froide et que l'impérialisme est toujours aussi virulent. Cela veut dire quoi? Que la contradiction principale qui apparaît aujourd'hui n'était pas entre socialisme et capitalisme mais entre la liberté des nations et l'impérialisme. La question nationale s'impose aujourd'hui et la nation, l'état-nation, la nation légale est le principal rempart contre l'impérialisme. On le comprend bien, un état-nation c'est un corpus de lois et un peuple qui impose ces lois. Toutes ces lois sont autant d'obstacles aux marchés financiers contrôlés par les anglo-saxons via le dollars. L'objectif global anglo-saxon est de briser tous les états-nations et de les remplacer par de petites entités ethniques ou religieuses chaotiques faciles à manipuler. Il y a donc d'un côté les nations encore libres qui défendent la charte de l'ONU et un monde multipolaire et de l'autre l'impérialisme anglo-saxon qui prône un nouvel ordre mondial ou les nations légales auraient disparu leur permettant d'exploiter les peuples sans bornes comme la France est exploitée dans la zone Euro. La Russie et la Chine ont soudainement compris ce danger extrême pour eux, leurs yeux se sont promptement ouverts avec la guerre de Libye. Cette compréhension du monde de la part de la Russie notamment vient en grande partie de Vladimir Poutine qui s'est peut être rappelé qu'il fut un cadre de l'URSS et un communiste.

Aujourd'hui la Chine et la Russie ont décidé de stopper net l'aventure impérialiste aux frontières de la Syrie et de l'Iran. Cet arrêt n'est pour le moment que diplomatique, mais ces grandes nations ne se font pas d'illusions et sont prêtes à une confrontation armée ils l'ont répété plusieurs fois. On se retrouve dans une configuration similaire à ce qu'elle était au temps des bloc socialiste et capitaliste, mais avec des idéologies différentes. D'un côté le camp des nations encore libres avec à leur tête la Russie et la Chine, leur organisation commune l'OCS, (Organisation de Coopération de Shanghai) puis derrière une organisation économique puissante, l'alliance du BRICS, avec enfin l'organisation des pays non alignés qui s'est réunie à Téhéran. A ce bloc de nations économiquement très puissantes vont s'ajouter les organisations politiques indépendantistes des peuples toujours soumis comme la France. Ces organisations sont encore faibles mais prennent de l'ampleur et s'attachent à s'organiser, comme nous y contribuons au Réseau Voltaire.

 

Une guerre mondiale déclenchée par des USA en déconfiture économique signerait sa fin.


 

GP: Est-ce que vous avez le temps de suivre un peu la situation en Serbie? Comment qualifiez vous le rôle du peuple serbe, qui durant ces deux dernières décennies, a été exposé à de fortes pressions de l’oligarchie globale ? Que pensez vous de la situation au Kosovo, ainsi que de la lutte que mène le peuple serbe pour sauvegarder son centre historique?

 

AB: Le dépeçage de la Yougoslavie était le prototype de l'action de l'impérialisme ; briser les états-nations historiques pour les remplacer par de petites entités ethniques englobées dans des maxi états comme l'est par exemple l'Union Européenne totalement soumise aux marchés financiers et aux anglo-saxons. Ceci a pu réussir par la passivité de la Russie à l'époque . La Serbie possède la chance d'être encore, un des derniers états indépendant d'Europe. Elle doit absolument le rester et résister aux pressions, son avenir est dans une alliance solide, économique et militaire avec la Russie, alliance qui est en train de se concrétiser. Un pays d'Europe encore indépendant s'inscrivant dans le combat pour la liberté des nations est un avantage et doit devenir une base arrière politique pour les peuples encore soumis qui cherchent à s'organiser. La nation serbe a perdu dans le Kosovo son cœur historique bien entendu nous devons soutenir cette nation amie de longue date de la France pour qu'elle puisse le retrouver rapidement.

 

Article original dans le magazine GeoPolitika

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 19:02

                     L'islam et la France.

  

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L'intégration de l'Islam en France est un enjeu capital, de cette intégration dépendra l'avenir de notre pays.


Une islamophobie s'exprime en France aujourd'hui ouvertement dans certains partis politiques de droite, au Front National et à l'UMP, certaines organisations politiques en on fait même leur cheval de bataille comme Riposte Laïque ou le Bloc Identitaire. Cette islamophobie est instrumentée pour servir des objectifs politiciens, diviser les français et fomenter des troubles. Une crainte surgit de voir se renouveler des épisodes des années 30 et 40 quand les juifs étaient désignés boucs émissaires et servaient à la division au profit de l'envahisseur nazi.

Aujourd'hui, les musulmans pourraient servir aux mêmes objectifs que pendant ces années noires.

 

 

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Antisémitisme islamophobe comme dans les années 30 , 40.

 

 

Le peuple français ne peut alors qu'être intéressé pour que cette intégration réussisse dans la paix.

 

Il est également important pour les musulmans de France de voir leur religion se couler dans notre nation sans encombre il y va de l'avenir de leur pratique religieuse dans ce pays.

 

Si je pose ce problème d'intégration, c'est que j'estime qu'elle n’est pas encore réussie, et que de nouvelles pratiques se réclamant de l'Islam, venant du Moyen Orient, concourent aujourd'hui à engendrer un regain de méfiance voir d’agacement de beaucoup de français envers cette religion et qu’il leur arrive de la percevoir comme un danger de déstabilisation nationale.

 

Cet article principalement destiné à mes amis musulmans a pour dessein d’attirer leur attention sur les causes de ce regain d'hostilité.

 

Islam et immigration se confondent.

 

L'Islam en France n'est pas apparu suivant d'importantes conversions, bien que celles-ci existent, elles restent encore marginales, cet émergence provient d'une immigration massive de populations venant d'Afrique du Nord et d'Afrique sahélienne exclusivement musulmane . Cette immigration fut organisée par le patronat pour disposer d'une main d’œuvre docile et à bas prix. L'apparition de l'Islam s'est alors confondue avec ce flot migratoire qui suscitait déjà en lui-même la méfiance, le percevant comme une concurrence sur le marché du travail.

 

Il est également légitime que des français s'inquiètent de l'irruption soudaine d'une nouvelle population pratiquant une nouvelle religion amenant aussi des habitudes venues d'ailleurs, habitudes souvent éloignées des traditions locales, qu’elles soient culinaires, comportementales ou vestimentaires.

De plus, la concentration en ghetto de ces nouvelles populations induit acculturation, échec scolaire, délinquance et rend quasi impossible toute intégration, ce qui introduit une nouvelle cause d'hostilité envers l'Islam confondu avec l'émergence de ces problèmes.

 

Implantation du christianisme en Europe, long et difficile.

 

L'implantation d'une nouvelle religion venue d'ailleurs au sein d’un tissu social ancien n'est pas chose facile et il demande de la part des tenants de ce nouveau culte beaucoup d'humilité, de tolérance et de compromis.

L'exemple de l'implantation du christianisme catholique en France et en Europe est la pour nous le rappeler, elle fut particulièrement difficile.

Le Christianisme fondé au Proche Orient, sur le «Chemin de Damas» par Saint Paul était à ses débuts aussi exotique pour les peuples européens que l'Islam ne l’est aujourd'hui.

 

Les peuples du proche Orient étaient déjà sous l'emprise du monothéisme israélite et possédaient des habitudes et des conceptions du monde forts différentes des Germains et des Celtes qui peuplaient l'espace qui allait devenir la France.

 

Ces différences de civilisation pouvaient se constater surtout dans deux domaines.

Un domaine religieux, les religions européennes étaient naturalistes : ces peuples adoraient plutôt ce qu'ils avaient sous les yeux, une source, un arbre, une montagne, le soleil, et un ensemble de valeurs comme le courage guerrier, la fécondité, ou l’amour. Leur panthéon était vaste et pour ainsi dire sans limite.

Un domaine de mœurs, le rapport aux femmes. Les civilisations celto-germaniques n’énonçaient pas que la femme était inférieure à l'homme, les déesses étaient autant adorées que des dieux. Chez les celtes les femmes participaient aux guerres aux côtés des hommes.

Le judaïsme muté en christianisme monothéiste et misogyne n'avait aucune chance de prendre dans ce tissu social en conservant pure son essence littérale; le christianisme sut édulcorer son intransigeant monothéisme initial pour donner une religion acceptable par les peuples européens.

Afin de palier les croyances naturalistes, il inventa le culte des saints qui remplaçait ainsi efficacement le culte des lieux ou des valeurs morales, et surtout, il inventa le culte des saintes et de la vierge Marie qui remplaçait le cultes des déesses en conservant le respect du aux femmes.

 

Par exemple, il fallut des siècles pour que l'église réussisse à faire admettre l'aspect diabolique de la femme et imposer sa soumission totale à l'homme. Ce n’est qu’aux 16 ème et 17 ème siècle que l'église finit à y réussir, en accusant de sorcellerie et en exterminant un grand nombre de femmes. Entre 1580 et 1630, au paroxysme de cette persécution entre 50 000 et 100 000 présumées sorcières furent brûlées en Europe. L'église alla même jusqu’à se demander, à cette époque, si la femme avait une âme.

 

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Pendaison de sorcières au 17ème siècle


Suite à cette diabolisation, en France il fallut attendre 1945 pour que les femmes bénéficient du droit de vote et seulement 1965 pour qu’elles puissent obtenir un emploi sans l'accord de leur mari, c'est à dire des droit égaux à ceux les hommes dans tout le corpus légal.

 

Ce christianisme a mis des centaines d'années avant d’imposer complètement sa morale à l'ensemble du corps social, jusqu’à y exercer une emprise proprement totalitaire. Ce n'est qu'au tournant des 15 et 16 ème siècles que l'ensemble de la morale chrétienne réussit à s'imposer aux européens et aux français. Le combat de l'église chrétienne fut acharné durant un millénaire et demi avec des avancées et des reculs. Le christianisme monothéiste ne put réussir cette implantation totale qu'en faisant de très larges concessions aux cultes précédents.


 

St BartelemyGuerres de religions en France. Massacre de la St. Bartélémy à Paris

 

 

Brosser un tableau exhaustif du combat acharné de l'église pour imposer sa morale en France et en Europe demanderait des volumes, remarquons simplement qu’elle ne put y parvenir qu'au prix du sang versé, d'importants reculs et compromis avec le corps social européen avec ses croyances antérieures qu’elle voulait supplanter.

 

Aujourd'hui la morale chrétienne n'est pourtant plus l'idéologie dominante en France, la loi a remplacé la morale même si celle-ci a inspiré la loi. Mais si une morale est implicite, la loi en France est complètement explicite et si nul n'est censé ignorer la loi, celle-ci dit expressément que tout ce qui n'est pas interdit est permis et que nul ne peut empêcher quiconque de faire ce qu’il veut s’il demeure dans le cadre de la loi.

 

Les français forment un peuple généreux et tolérant, cependant ils sont hostiles à l’agrégation communautaire. Cette hostilité vient de la révolution française de 1789 car avant celle-ci la France était constituée par une mosaïque de populations ne possédant ni la même langue ni la même culture, ni la même histoire, ni la même religion. Pourtant une nation cohérente a réussi à se constituer en ayant comme ciment la lutte historique commune de ces populations contre la tyrannie et avec, la constitution d'une loi commune dans la liberté, l'égalité et la fraternité. Si le peuple français est habitué aux différences et les tolère, il ne désire certainement pas que ces différences induisent des droits et devoirs différents: le peuple français est égalitaire.

 

Pourtant, le peuple français entretient une méfiance traditionnelle envers les religions, cette méfiance est inscrite dans son histoire : histoire de violence paroxystique durant les guerres de religions du 16 ème siècle jusqu'au 18 ème siècle, mais également histoire d'hostilité récurrente du peuple français envers l'église catholique accusée d'avoir été un soutien à la tyrannie et une ennemie de la république. C’est ainsi que le peuple français a finalement décidé de séparer l'église de l'état et de promulguer en 1905 les lois de laïcité.

 

Les lois laïques une chance pour l'Islam de France.

 

Les lois laïques ne sont certainement pas des lois antireligieuses : bien au contraire, si elles existent, c’est pour permettre la liberté religieuse et de conscience à chacun. En excluant les religions du domaine publique et politique la loi laïque permet d'éviter que l’une d’entre elles puisse un jour s’imposer à l’exclusion des autres. En France, chaque citoyen est libre de pratiquer le culte de son choix en privé dans le respect de la loi explicite commune.

Ce cadre offre une grande latitude aux musulmans de France pour pratiquer en toute liberté leur religion ; le caractère laïc de la république française représente pour eux un avantage incontestable.

 

C'est dans ce cadre précis que doivent s'inscrire toutes religions en France, et donc aussi l'Islam. On comprend tout de suite, par conséquent, que la pratique de l'Islam en France ne peut pas être la même qu'en Arabie Saoudite. Si l'Islam comme le Christianisme à une vocation universaliste dans les croyances, les rites associés à ces religions ne peuvent être que différents et doivent nécessairement s'adapter aux lois en vigueur propres à chaque pays.

 

Quelques points de friction.

 

Hidjab et Niqab

 

Le port du foulard par les musulmanes, même s’il ne constitue pas une obligation islamique mais une recommandation, ne pose pas de problèmes légaux. Ce port doit seulement être abandonné à la porte de l'école par les enfants dans l'école publique qui interdit toute démonstration d’appartenance religieuse ostensible. On peut contester cette loi d'interdiction du foulard à l'école qui apparaît à juste titre comme visant expressément les musulmans.

 

Il est également interdit, au nom de la défense des libertés individuelles d'obliger quiconque, fille, épouse, sœur de porter ce voile sans qu'elles l'aient consenti.

 

Le port d'un vêtement masquant le visage des femmes, n'est ni une obligation islamique ni même une recommandation, c'est une mode vestimentaire d'Arabie Saoudite.

Une nouvelle loi votée récemment étaient inutile elle ne servait qu'à fustiger les musulmans pour motif électoral, car il existait déjà dans le code civile une interdiction de porter un masque hors des périodes de carnaval.

 

Certaines intégristes féministes prétendent que le foulard porte atteinte à la dignité de la femme. Il est simple de répondre que les femmes en France vont tête nue dans la rue que depuis une période très récente : il n’y a pas si longtemps une femme tête nue dans un espace public était considérée comme une prostituée ; je me souviens que ma grand mère ne serait jamais sortie sans son chapeau. Par ailleurs c'est aux femmes elles-mêmes qui portent ce foulard volontairement d'en juger et non aux intégristes féministes comme Caroline Fourest qui en prenant ces positions leur portent atteinte dans leur dignité de musulmanes.

 

Par la citation de Saint Paul ci-dessous nous voyons la proximité culturelle de l'Islam et du Christianisme au sujet du voile et du rapport aux femmes ceci du à la proximité géographique de leurs naissances.

 

Épîtres:

 

Aux Éphésiens 5, 21 «Femmes soyez soumises à vos maris»

Aux Corinthiens 1, 3 : « Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c'est le Christ, que le chef de la femme, c'est l'homme, et que le chef du Christ, c'est Dieu.

4 - Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête.

5 - Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête: elle est comme celle qui est rasée.

6 - Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile.

7 - L'homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu'il est l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme.

8 - En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme de l'homme;

9 - et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme.

10 - C'est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion. »

 

Les vêtures extrémistes issues du Moyen Orient.

 

Il est de plus en plus fréquent, dans l’espace publique des villes habitées par une majorité de musulmans comme à Saint Denis ou je demeure, de voir ce genre de vêture portée par les hommes alors que leurs épouses portent des tchadors. Évidemment en France, chacun peut se déguiser comme bon lui semble même si cela est ridicule. Cependant cette vêture renvoie à une tradition du Moyen Orient et indique une appartenance ostensible a l'une des sectes saoudienne wahhabite, salafiste ou takfiriste.


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Drapeau salafiste du supposé Al Qïda organisation étasunienne


Il se trouve que ces sectes sont instrumentées par les USA via leurs alliés du Qatar et de l'Arabie Saoudite pour recruter partout des mercenaires afin de combattre les nations qui résistent à leur emprise. Nous avons vu ces mercenaires avec l'OTAN en Bosnie pour le dépeçage de la Yougoslavie, puis en Libye combattre la Jamahiriya et maintenant en Syrie combattant avec violence et extrême barbarie une nation désignée comme cible par les USA.

Non seulement ces sectes ne cherchent pas l'intégration dans un Islam de France républicain en voulant appliquer la charia, mais il est à craindre que manipulées par l'impérialisme US dans nombre de pays elles puissent également un jour servir à déstabiliser la France au service de ces mêmes USA.

Il est par conséquent inquiétant pour les français de voir l'explosion de ce type de vêture et des boutiques tenues par des saoudiens qui les proposent.

 

La charia.

 

La charia ou loi islamique est en contradiction avec la loi française et est inapplicable en France. Est-ce à dire que ceux qui déambulent sous mes fenêtres avec ce curieux déguisement chercheraient à contrevenir aux lois de la république ? Je me pose cette question, c'est aux musulmans de France d'y répondre.


salafistes.JPGInquiétants salafistes tunisiens voulant imposer la charia dans ce pays moderne.

 

 

Islam de France

 

l'islam a la chance de ne pas avoir une seule et unique loi et une seule et unique interprétation du Coran.

 

Le culte musulman est très divers et très lié aux traditions locales. Il y a déjà le sunnisme et le chiisme puis à côté de très nombreuses sectes, qui interprètent d'une manière différente le Coran comme le soufisme. L'élaboration d'un Islam de France se soumettant aux lois laïques et à la république ne devrait donc pas présenter de difficultés ni théologiques ni rituelles.

 

Cependant la démonstration ostensible publique par une vêture différente d'une appartenance à une volonté hostile à la république française même si elle est permise par la loi ne peut qu’offenser les français, jeter un doute sur la volonté des musulmans d'abandonner l'imposition de la charia, jeter la suspicion sur d'éventuels liens avec des puissances étrangères en l’occurrence les USA via le Qatar et l'Arabie Saoudite.

Déjà, un certain nombre de pratiquants juifs en France font ouvertement allégeances à un état étranger, Israël, dont les lois théocratiques sont fort différentes de celles de notre pays. Israël, instrument dans la main des USA tout comme le Qatar et l'Arabie Saoudite. Salafistes et intégristes juifs pourraient s'associer contre la France laïque au bénéfice des USA, voilà une éventualité que cette alliance déjà réalisée contre le régime laïc syrien, donne toute crédibilité.

 

Tant que ces vêtures sectaires pseudo islamiques étaient rares on ne pouvaient s'inquiéter mais si ce type de comportement vestimentaire venait à se généraliser, les français y verraient justement une menace et la démagogie islamophobe y trouverait un terreau favorable.

 

Tenues-wahhabites.jpg

Nouvelle boutique de tenues wahhabites salafistes d'origines saoudiennes à Saint Denis

 

La République une et indivisible unit la nation française et accepte toute les religions pratiquées par ses citoyens. Toutes les différenciations communautaires excessives seraient propices à la destruction par les ennemis de la France de ses institutions républicaines.

 

Le peuple français doit recouvrer sa souveraineté, il ne peut le faire que dans l'union. Une nouvelle guerre de religion serait terriblement destructrice et c'est peut être la raison pour laquelle les ennemis anglo-saxons de la France cherchent, par les sectes qu'ils manipulent ici et là comme on le voit en Syrie, à nous introduire un virus mortel.

 

Nul doute que le peuple français saurait se sortir de cette situation comme il a toujours su le faire même dans les périodes les plus sombres.

 

Les musulmans de France possèdent donc une responsabilité particulière dans la préservation de nos institutions républicaines, celle de s'opposer à tous complots ourdis de l'étranger susceptibles de porter atteinte à notre Nation.

Ils ont également le devoir de s'adapter aux coutumes de notre pays, de rejeter explicitement la Charia et ne pas prêter le flanc aux intégristes islamophobes qui eux portent atteinte à l'unité de notre Nation.

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 09:48
Syrie : un missile russe porteur de messages

 


Après plusieurs mois d’agressions contre la Syrie et plusieurs milliards investis, le bilan des opérations occidentales est correct du poins de vue médiatique mais médiocre du point de vue militaire. Pis ! L’engagement des Chinois, des Russes et des Iraniens pour garantir la sécurité de la Syrie et le respect du droit international fait que le coût d’une guerre ferait sombrer les économies de ceux qui s’y laisseraient entrainer. Ceux qui souhaitent faire croire qu’un engagement militaire direct de leur pays dans la région ne serait qu’une simple « intervention » sont soit inconscients, soit mus par un agenda irrationnel.

Réseau Voltaire | Beyrouth (Liban) | 14 juin 2012
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Il est désormais certain que la dite « crise syrienne », qui dès le départ nous est apparue comme étant une guerre mondiale contre la Syrie  [1], est devenue un problème universel autour duquel le monde s’est divisé en deux camps : le camp occidental qui a planifié, commandité, et dirigé l’agression par des mercenaires arabes ou régionaux, du moins jusqu’ici [2] ; et le camp adverse qui s’est coalisé par la force de ses propres objectifs stratégiques.

Ce dernier a formé un groupe international qui considère que la réussite des projets de l’Occident en Syrie signifierait la chute de toute la région sous l’emprise d’un néo-colonialisme qui anéantirait toute velléité de liberté et d’indépendance. Le conflit est donc clair entre un agresseur aux ordres des USA et un défenseur qui s’organise par une distribution coordonnée des rôles à chacun des membres de son organisation stratégique, en fonction de leur capacité et de leur efficacité à repousser l’agression.

I. Plus le temps passe et plus les constantes de cette confrontation deviennent évidentes. Au terme d’un peu plus de quinze mois, elles peuvent être résumées comme suit :

1. Les capacités de défense des défenseurs sont supérieures aux capacités d’attaque des agresseurs. En effet, compte tenu du potentiel de chacun des deux camps, le succès du camp agresseur pour atteindre ses objectifs en Syrie et redessiner la région de telle sorte qu’elle puisse se conformer aux intérêts des États- Unis et du sionisme, est devenu impossible. Par conséquent, entendre le camp des agresseurs répéter à l’envi : « Le président syrien doit s’en aller », « Il faut qu’il cède le pouvoir à un gouvernement civil de transition », « Il faut une transition pacifique du pouvoir », ne témoigne que du ridicule et de l’ironie de la situation ; parce qu’il se comporte en vainqueur alors qu’il est vaincu et que, jusqu’à présent, son agression ne lui a rapporté que ses propres crimes qui ont coûté la vie à des Syriens innocents. À moins qu’il ne considère la criminalité comme une victoire ?

2. La désintégration et l’affaissement du système des agresseurs alors que la cohésion du système des défenseurs parait de plus en plus solide, chacun de ses membres estimant que la question syrienne le concerne directement ; ce qui explique leurs prises de position de plus en plus fermes contre toute atteinte ou intervention étrangère en Syrie et sous n’importe quel prétexte qui nécessiterait l’usage de la force, notamment par adoption d’une résolution en vertu du Chapitre VII. Les États-Unis sont, peut-être, sur le point de comprendre cet état des choses, surtout depuis la dernière prise de position russe. Seuls les « ourbans du pétrole » restent sourds devant l’évidence et refusent de comprendre. C’est pourquoi, avec le Secrétaire général (malencontreusement dénommé « Al-Arabi ») de la Ligue pétrolière prétendument concernée par la « Cause arabe », ils persistent à tenter et à exiger que la « question syrienne » soit soumise au fameux Chapitre VII. Mais, en l’occurrence, leurs appels ne seront pas entendus à travers la porte définitivement scellée du Conseil de sécurité.

3. En plus de ce qui précède, il est important de constater que chacun de ces deux camps rassemble et exhibe ses forces dans le but de précipiter l’heure décisive et d’y mettre fin de manière à ce qu’elle lui soit favorable. En effet :

- Le camp des agresseurs, comme nous l’avons précédemment écrit [3] , a organisé des manœuvres militaires de grande envergure en Jordanie sous la dénomination « Eager Lion » (Lion avide), après avoir recruté l’ensemble des forces qui pourraient jouer un rôle lors de sa future intervention militaire en Syrie. Il a très généreusement inondé sa prétendue « opposition syrienne » d’armes de toutes sortes, et de toutes technologies, pour assurer aux terroristes mercenaires qui lui sont inféodés les moyens de commettre leurs méfaits. Il a chargé les observateurs internationaux de recueillir les renseignements utiles et de mener l’enquête qui favoriserait son intervention militaire à venir. Il a décidé d’étrangler les médias syriens pour créer les conditions favorables à son opération militaire, qu’il suggère très proche avec ou sans résolution du Conseil de sécurité. Pour finir, voici que des manœuvres israéliennes se mettent en branle pour, dit-on, passer le message d’une attaque sur les bastions du Hezbollah.

- Le camp des défenseurs, après avoir résisté en absorbant les chocs depuis le début de l’agression et après avoir laissé le temps à la Syrie pour qu’elle puisse réaliser ses réformes, se met lui aussi à rassembler et à exhiber ses forces pour renforcer sa défense et confirmer ses acquis. Ainsi, et suite au succès des élections législatives syriennes, est venue la décision ferme et définitive de combattre le terrorisme sans relâche ; suivi du « test surprise » correspondant au tir de missiles balistiques intercontinentaux russes [4], lequel a semé la confusion dans le camp adverse qui a bien compris le sérieux du nouveau message militaire signifiant que les décisions politiques déclarées par Moscou, à l’intérieur et à l’extérieur du Conseil de sécurité, reposent sur une puissance militaire réelle et prête à intervenir en cas d’agression. Un projet de manœuvres militaires communes à quelques pays membres de cette organisation défensive n’a pas tardé à être envisagé. Quant au plan d’étranglement des médias syriens [5], il a échoué avant même sa mise à exécution par la prise de mesures adaptées aux circonstances et capables de protéger le droit de la Syrie à faire entendre sa vérité.

II. Dans ces conditions, la question qui se pose concerne le devenir de cette crise mondiale révélée par la soi-disant crise syrienne : le monde est-il à la veille d’une confrontation militaire globale, ou bien, est ce que ces démonstrations de force ne sont là que pour servir d’atouts lors de futures négociations ? Or, en matière de guerres, il est raisonnablement impossible de lancer une attaque avant de s’assurer de deux éléments : le premier correspond à la possibilité de réaliser l’exploit escompté tout en amenant l’adversaire à l’effondrement ou à une sorte de dépression ou d’égarement ; le second correspond à la capacité à transformer une victoire militaire en victoire politique qui puisse permettre d’ancrer, de conserver et d’exploiter la victoire. Dans certains cas, un troisième élément est à prendre en compte et correspond à ce que l’attaquant peut supporter comme pertes potentielles suite à la confrontation. Si nous appliquons ces règles immuables au camp des agresseurs, nous constatons que :

1. Dans le domaine de la guerre conventionnelle, les forces militaires essentielles à ce camp (l’OTAN) sortent de deux décennies décevantes qui ont épuisé leur économie au point qu’elles ne peuvent envisager une nouvelle guerre, alors que le camp adverse a des capacités militaires défensives qu’il leur serait extrêmement difficile de vaincre ; ce qui nous amène à laisser tomber l’éventualité d’une intervention militaire justifiée ou non par une résolution du Conseil de sécurité.

2. Dans le domaine de la guérilla et des opérations terroristes en cours, alimentées et dirigées par le camp des agresseurs qui poussent à l’escalade des violences et à leur généralisation à tout le territoire syrien et notamment aux grandes villes (Damas et Alep), le battage médiatique et les possibilités des agresseurs sont en deçà du seuil nécessaire à la réalisation de leur projet. En revanche, il est désormais très clair que la prochaine étape de la lutte contre ce terrorisme sera différente des précédentes, notamment parce que depuis la formation du nouveau gouvernement issu d’élections parlementaires libres il ne sera plus question d’opposer des lignes rouges infranchissables aux forces militaires syriennes et de les empêcher de faire ce qui doit être fait. Il ne sera plus possible au terrorisme médiatique et aux politiques du camp des agresseurs, qui sont derrière les massacres, de continuer leurs frauduleuses campagnes accusant l’État syrien de leurs propres crimes. Il ne sera plus acceptable que la mission des observateurs internationaux serve à intensifier les opérations criminelles, mission désormais sujette à caution vu ses manquements volontaires ou involontaires à dire la vérité.

3. Quant au reste, il nous suffit de rappeler l’impossibilité pour Israël de mettre en place une organisation défensive qui protégerait son front intérieur. Il brûle d’impatience pour attaquer l’Iran en plus de toutes les menaces qu’il ne cesse d’alimenter contre son programme nucléaire. Ce simple rappel suffit pour comprendre que le camp des agresseurs est incapable de supporter la réaction possible à son agression.

III. Par conséquent, nous pouvons déduire que la guerre militaire contre la Syrie est très peu probable ; que la guerre terroriste ne permettra pas à l’agresseur d’atteindre ses objectifs mais, qu’au contraire, elle lui imposera des pertes qui l’useront même si cela doit prendre un certain temps. À ce stade, nous pouvons revenir à la question posée plus haut : pourquoi un tel rassemblement des forces ?

À notre avis la réponse réside dans le fait que le camp agresseur, qui a constaté son échec, sait que la seule issue qui lui reste passe par une solution négociée et pacifique, mais il sait aussi que celui qui s’installe à la table des négociations ne reçoit qu’une part proportionnelle à ce qu’il a acquis sur le terrain et aux cartes qu’il tient dans sa main ; ce qui explique qu’il tente d’en rassembler un maximum pour que sa défaite devienne tolérable, maintenant que sa victoire en Syrie est entrée dans le domaine de la fiction et que la Russie a lancé ses invitations aux négociations selon un code compréhensible par toute personne qui connait le protocole : un missile qui lève les doutes, dissipe les délires, et ouvre la voie à la paix. Ainsi, le Président Bachar Al-Assad aura offert à son père l’équilibre stratégique pour lequel il a toujours œuvré et dont il a toujours rêvé, en commémoration du dixième anniversaire de sa mort.

Source
Tayyar (Liban)

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